Le projet du PS pour 2012, présenté hier en bureau national, confirme la volonté du parti de Martine Aubry de réformer certains principes de la médecine libérale (Quotidien du 4 avril).
Pour combattre la désertification médicale, le PS écorne la liberté d’installation. Les jeunes médecins seraient financièrement incités voire obligés de s’installer dans les secteurs déficitaires (zones rurales et quartiers populaires), pendant une période de trois à cinq ans. Le PS suggère par ailleurs de faire évoluer les modes de rémunération des soins primaires « pour sortir progressivement du primat du paiement à l’acte ». Des maisons de santé seraient créées pour assurer la permanence des soins dans les petites villes et à la campagne (dans un texte précédent, le PS proposait d’ouvrir 500 maisons de santé appuyées sur les hôpitaux locaux).
Au chapitre du financement et des recettes, l’impôt sur le revenu et la CSG seraient fusionnés pour créer un grand impôt progressif prélevé à la source. Les revenus de l’épargne, y compris les stock-options, seraient soumis au barème pour être taxés comme les revenus du travail. Les « cadeaux fiscaux » mis en œuvre par Nicolas Sarkozy (loi Tepa, TVA réduite sur la restauration...) seraient progressivement abrogés. Le projet présidentiel est bâti sur une hypothèse de croissance de 2,5 % du PIB entre 2013 et 2017.
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