Femme médecin libéral

Le SML a tenu ses Assises

Publié le 06/12/2010
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POUR SES DEUXIÈMES Assises de la femme médecin libéral, organisées à Paris en fin de semaine dernière, le Syndicat des médecins libéraux (SML) avait ratissé large en organisant notamment trois ateliers, l’un sur l’entreprise libérale, l’autre sur les femmes et le stress, et le dernier autour de la question « Femme médecin et action en santé publique ». Un débat, plus politique s’est également attaché à résoudre l’équation « ce qui a changé, ce qui reste à faire ».

Pour le Dr Christine Bertin-Belot, l’une des organisatrices de l’événement avec le Dr Laurence Morfoisse, il faut améliorer la couverture sociale des femmes médecins. Certes, ajoute-t-elle, le statut de la maternité des femmes médecins exerçant en secteur I « se rapproche aujourd’hui du statut de la femme salariée » avec 16 semaines de congé maternité. Mais pour les grossesses pathologiques, le compte n’y est pas. En effet, le délai de carence s’applique dans ce cas, si bien que les femmes médecins qui doivent interrompre leur activité plus tôt pour une grossesse à problème ne sont pas payées pendant les trois premiers mois d’interruption. « Nous voulons aussi l’alignement du secteur II sur le secteur I en matière de congé maternité », ajoute Laurence Morfoisse qui milite pour une hausse des indemnités de maternité. Enfin, sur l’ASV, le SML note que les femmes médecins, qui ont des revenus inférieurs en moyenne de 40 % à ceux de leurs confrères masculins, doivent payer des cotisations proportionnellement plus lourdes car forfaitaires. Le SML demande donc que soit introduite une dose de proportionnalité dans ces cotisations.

Ces Assises ont également été l’occasion d’ateliers pratiques, comme celui organisé autour de la réponse à apporter au problème des violences subies au cabinet. Le Dr Gérard Lopez, psychiatre et président fondateur de l’Institut de victimologie, a fait ce rappel : « Nous initions souvent nous-mêmes ces violences sans le vouloir du fait d’un défaut de communication. La violence, c’est l’échec de la communication ». Gérard Lopez a énuméré quelques règles de bon sens : ne jamais être agressif soi-même, maîtriser ses gestes, être capable d’écouter le patient sans l’interrompre, faire preuve de courtoisie, ou de fermeté si besoin est, mais sans s’exposer inutilement. Il a aussi souligné que le port d’une blouse est déjà une protection car il met en évidence le statut de médecin. Quant aux vols en cabinet, Gérard Lopez, qui juge qu’« il faut toujours se méfier du dernier patient », rappelle que quel que soit le but du voleur (argent, ordonnances ou médicaments), le médecin ne doit surtout pas constituer un obstacle physique à cet objectif.

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8870