Il n’existe pas de « solution universelle » pour résoudre les problèmes de recrutement et de fidélisation des professionnels de santé en Europe. Mais quelques « facteurs de réussite » comme l’éducation, les incitations financières ou la création d’un environnement de travail favorable peuvent être identifiés, avance une note de l’European health management association (EHMA), publiée par la commission européenne.
Pour aider les pays à mettre en place des stratégies efficaces de fidélisation des professionnels, la commission suggère de muscler au maximum le volet « formation » : élargissement du champ d’exercice (notamment pour la profession infirmière), opportunités d’études et de recherche pour rendre les carrières plus attractives, accès à l’emploi dans le secteur de la santé pour les jeunes des milieux défavorisés, recours aux réseaux sociaux et à des campagnes ciblées pour promouvoir les métiers de la santé...
Autre axe : les incitations financières. S’il ne faut pas s’en priver, la commission admet qu’elle sont « rarement suffisantes ». Elle préconise de les associer à d’autres mesures de fidélisation portant par exemple sur l’aménagement du territoire ou des possibilités d’avancement. Dans les zones mal desservies, des « avantages financiers attrayants » peuvent contribuer au maintien des professionnels.
Services à la carte
La note met l’accent sur la nécessité de créer un environnement de travail favorable pour les professionnels (mesures spécifiques pour les salariés ayant des enfants en bas âge, services de garde, activités de bien-être...) et de concevoir des interventions adaptées à chaque groupe cible (internes, infirmiers plus âgés...).
La commission juge également utile de concevoir des indicateurs permettant d’évaluer les « les effets concrets » des mesures de recrutement : situation relative à l’emploi, stabilité du personnel, taux de vacances d’emploi, nombre d’étudiants inscrits, niveau de satisfaction.
Le recrutement et la fidélisation des personnels de santé ne sont pas un « défi abstrait », assurent les auteurs.« Notre étude montre clairement qu’il faut mettre en place un cadre politique flexible bénéficiant d’un soutien politique », concluent-ils.
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