Quelque 19 000 dossiers reçus, 1 700 entretiens téléphoniques ou physiques, 428 premiers candidats présentés, une vingtaine de députés sortants (tous de gauche), 50 % de femmes... : les investitures pour les législatives de La République en marche, parti d'Emmanuel Macron, ont été dévoilées jeudi (et déjà actualisées après plusieurs erreurs).
Parmi les candidats retenus, 52 % sont issus de la société civile, n'ayant jamais eu de mandat électif (national ou local). Figurent des personnalités comme l'ancien juge d'instruction Éric Halphen ou le mathématicien Cédric Villani. La moyenne d'âge est de 46 ans.
Plusieurs généralistes dans la bataille
Selon notre décompte, 18 médecins figurent, à ce stade, parmi les candidats macronistes investis. Sans surprise, on retrouve le Dr Olivier Véran (Isère), neurologue hospitalier et référent santé du candidat Macron, par ailleurs possible futur ministre de la Santé. Le Pr Jean-Louis Touraine, spécialiste de l'immunologie, des techniques de greffe et du SIDA, autre expert santé, est lui aussi en course dans le Rhône.
Plusieurs généralistes ont été retenus dont le Dr Philippe Chalumeau (Indre-et-Loire), médecin de famille à Chambray-lès-Tours, récemment interviewé par « le Quotidien ». Le Dr Mario Iglesias croisera le fer dans la deuxième circonscription des Ardennes, de même que le Dr Paulo Da Silva Moreira, généraliste à Saint-Sauveur-en-Puisaye, choisi dans la 1re de l'Yonne. Le Dr Thomas Mesnier, 31 ans, médecin urgentiste au CH d'Angoulême, a été récompensé pour son engagement dans la première circonscription de Charente. Le Dr Julien Borowczyk, médecin ostéopathe à Savigneux, a de son côté été investi dans la Loire (sixième), tout comme le Dr Michel Lauzzana (en Lot-en-Garonne). Patron des urgences et du SAMU 82, le Dr Pierre Mardegan a été retenu dans le Tarn-et-Garonne et le Dr Jean-Pierre Pont, généraliste secteur I, dans la cinquième du Pas-de-Calais.
Chez les spécialistes, on notera la présence du Dr Martine Wonner, psychiatre et ancienne directrice du Samu social de Paris (investie dans le Bas-Rhin), du Dr Otilia Ferreira, gynécologue-obstétricienne, dans la première circonscription de Charente Maritime, du Dr Stéphanie Rist, rhumatologue au CHR d'Orléans (dans la première du Loiret) ou encore du Dr Sophie Taieb, radiologue à Lille. Le Dr Cyrille Isaac-Sybille, ORL, sera en course dans la douzième circonscription du Rhône. Le Pr Jean-François Eliaou, responsable du département immunologie au CHU de Montpellier, a été investi dans l'Hérault.
Du côté des Français de l'étranger, deux autres praticiens auront l'étiquette macroniste : le Dr Joachim Son-Forget (sixième circonscription) et le Dr Anne Genetet (onzième, à Singapour).
À noter que le fils de l'ancien ministre des Affaires sociales Jacques Barrot est candidat macroniste dans les Yvelines. Et un très proche conseiller de Marisol Touraine, Gabriel Attal, est candidat « En Marche ! » dans la 10e circonscription des Hauts-de Seine.
Fin du suspense avant le 19 mai
À une semaine de la fin du dépôt légal des candidatures (le 19 mai), 149 circonscriptions ne comptent pas de candidat investi par le parti d'Emmanuel Macron dont celles, notamment, des LR Bruno Le Maire, Thierry Solère, du juppéiste Gilles Boyer, de Nathalie Kosciusko-Morizet ou de Franck Riester.
Marisol Touraine, candidate PS, n'a pas non plus de candidat contre elle dans sa circonscription d'Indre-et-Loire. Quant à Manuel Valls, qui avait annoncé briguer l'investiture La République en marche ! cette semaine, il n'a pas été investi. Mais le parti d'Emmanuel Macron ne lui opposera pas de candidat, au motif « qu'on ne claque pas la porte au nez à un ancien Premier ministre ».
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