En décembre, l'élection de Jean-Pierre Door avait été invalidée notamment à cause de la diffusion d'un message de « propagande électorale » sur Facebook le jour même du scrutin.  

Mise en examen

À Mayotte, le Dr Ramlati Ali, généraliste au centre hospitalier de Mayotte et première femme députée de l'île, élue initialement sous l'étiquette PS puis siégeant au sein du groupe LREM à l'Assemblée nationale avant de se présenter sans étiquette, est arrivée en tête avec 36,15 % des voix. Le candidat de droite Elad Chakrina (LR), soutenu à la dernière minute par la présidente du FN Marine Le Pen, a obtenu 32,59 % des suffrages. En juin, les deux opposants étaient arrivés au coude à coude (16,8 % des suffrages). Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a appelé à voter pour le Dr Ramlati au second tour. 

Cette élection partielle s'est tenue dans un contexte très difficile sur le territoire mahorais paralysé par un mouvement de contestation populaire depuis près d'un mois. La plupart des élus avaient réclamé le report du scrutin, notamment pour des raisons de sécurité, une requête refusée par le préfet.

L'élection de Ramlati Ali avait été annulée en janvier après un recours de son opposant Elad Chakrina. Le Conseil constitutionnel a considéré que, eu égard au « faible écart de voix entre eux, la sincérité du scrutin était altérée ». La médecin a été mise en examen le 14 février pour complicité de fraude électorale dans une affaire de procurations litigieuses (elle a fait appel).