LE CONGRÈS du Mouvement démocrate (MODEM) s’est réuni le week-end dernier à Arras, dans le Pas-de-Calais, pour débattre du projet politique de la formation présidée par François Bayrou. Un texte élaboré sous la direction de Robert Rochefort, ancien patron du CREDOC et aujourd’hui député européen de ce parti.
Peu de place dans le programme du MODEM pour la santé et la protection sociale. On retiendra cependant que si ce projet approuve le principe de la régionalisation en matière de santé, il juge aussi que derrière la réforme des ARS, « c’est l’étatisation qui se profile ». Pour le parti du François Bayrou, le choix du directeur de chaque agence régionale de santé doit être approuvé par le Conseil régional. Le MODEM souhaite que la place des représentants des collectivités locales et des partenaires sociaux dans chaque ARS soit augmentée.
S’agissant de l’hôpital, il demande à ce que le directeur de l’établissement soit recruté par le conseil de surveillance de l’hôpital et que les médecins chefs de pôle soient élus au sein de leur unité. Pour lutter contre la désertification en matière de santé, le MODEM souhaite que la carte sanitaire soit un élément essentiel de la politique d’aménagement du territoire. Le projet se prononce pour l’installation de « maisons de santé nouvelles regroupant dans de bonnes conditions des professionnels de spécialités différentes en lien, avec un centre hospitalier de référence ». En zone rurale, on devrait également créer, selon le MODEM , « des antennes de proximité pour des médecins à temps partiel » . Dans chaque département, il faudrait que soit également mis en place un guichet d’accompagnement à l’installation des professionnels de santé.
En milieu urbain, il faut, explique le projet politique, créer « des maisons de garde ouvertes jour et nuit et permettant de prendre ne charge toutes les pathologies ne relevant pas d’une hospitalisation ».
Le médecin généraliste de quartier, a bien évidemment « un rôle irremplaçable », mais une part de sa rémunération, dit le MODEM, « devrait se faire par forfait pour chaque personne suivie ».
Enfin, on retiendra que ce projet se prononce pour une réforme de l’assurance-maladie, qui doit notamment passer par une nouvelle répartition entre régime obligatoire et complémentaire. « Nous pensons, écrivent les rédacteurs de ce projet, que cela ne peut se faire sans une responsabilisation des médecins et des patients qui ne doit pas se réduire à de simples dispositifs financiers, incitatifs ou pénalisants. »
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