« LES ENFANTS ont le droit d’être entendus et aidés à prendre part aux décisions qui les concernent – les décisions relatives à leurs soins cliniques et médicaux, mais aussi aux questions plus générales portant sur les politiques et le système de santé », et ils le sont rarement, explique le Dr Ursula Kilkelly, de l’University College de Cork (Irlande). C’est, selon la chercheuse, le principal enseignement de l’enquête qu’elle vient de mener auprès de 2 257 enfants de 22 pays européens* dont les conclusions ont été présentées lors de la Conférence des ministres de la Santé du Conseil de l’Europe qui s’achève aujourd’hui à Lisbonne.
Prendre part aux décisions.
Les enfants (40,1 % âgés de 13 à 15 ans, 33,1 % de 16 -18 ans, 19,1 % de 10-12 ans et 7,6 % de moins de 10 ans) ont été consultés au moyen d’un questionnaire disponible dans 14 langues et mis en ligne au début du mois de juin.
Parmi les répondants, 62,1 % ont vu un médecin 1 à 3 fois au cours de l’année écoulée. Lorsqu’on leur demande comment s’est déroulé le rendez-vous, 4 enfants sur 5 indiquent avoir eu les informations qu’ils voulaient, les avoir comprises, avoir eu la possibilité de poser des questions et s’être sentis respectés.
Toutefois, lorsqu’on leur demande s’ils savaient ce qui allait se passer, une fois le rendez-vous terminé, seulement deux tiers des enfants (63 %) ont répondu « oui » (17,6 % on répondu « non » et 17,1 % « je ne sais pas »).
Interrogés sur ce qu’ils aimeraient changer dans le système de soins, ils ont été très nombreux à estimer avoir besoin de plus d’informations sur le traitement qu’ils recevront et 67 % souhaitent que leur médecin les écoute davantage.
Ils sont 86,6 % à penser que « les enfants ont le droit d’être informés sur leurs soins de santé et sur ce qui va leur arriver » et 75 % que « les professionnels de santé devraient demander leur avis aux enfants ». Enfin, pour 91 %, « les hôpitaux et les centres de soins devraient toujours être adaptés aux enfants ».
* Allemagne, Arménie, Autriche, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Espagne, Estonie, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Irlande, Italie, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique