Démographie et mesures contraignantes

Les jeunes généralistes contre « l’aveuglement » politique

Publié le 06/03/2012
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ALORS que le thème de la désertification médicale a pris place dans les discours des candidats à la présidentielle, le syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) dénonce « l’aveuglement stratégique qui anime la politique de santé dans notre pays » et la gestion des jeunes médecins « comme les stocks de marchandises d’une entreprise ». En 1990, les « experts » de santé publique criaient au trop-plein de médecins et demandaient des mesures coercitives, rappelle le syndicat. En 2012, le problème est inverse, mais, analyse le SNJMG, « les positions des politiques restent aussi démagogique ou caricaturales ».

« La coercition n’a jamais fait la preuve de son efficacité » avance le syndicat. La démographie médicale doit être considérée, plaide-t-il, sous l’angle de la crise identitaire de la médecine générale.

Au contraire, le SNJMG propose « une régulation incitative » de l’offre de soins selon les besoins locaux, avec la mise en place d’un forfait d’aide à l’installation, variable selon le lieu et le mode d’exercice, qui s’ajouterait à la rémunération à l’acte. Les jeunes généralistes réclament la revalorisation d’un secteur conventionnel désormais unique associant paiement à l’acte et forfaits. Ils prônent une politique d’évolution de carrière avec des passerelles entre spécialités et une meilleure souplesse entre formation initiale (qui devrait intégrer un module de gestion et de droit) et pratique.

Ils défendent enfin l’augmentation du temps médical grâce à la promotion de regroupements, la création de plateaux techniques de médecine ambulatoire de proximité, le développement de la délégation d’actes médicaux et la simplification des sociétés libérales.

 C.G.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9093