• Réviser la T2A
Première étape : la fin de la convergence tarifaire entre hôpitaux publics et cliniques privées. La mesure figurera au sein du PLFSS 2013. Deuxième étape : l’évolution de la tarification à l’activité (T2A). Des crédits seront réalloués au sein de l’enveloppe fermée, dès janvier 2013, de façon à « mobiliser plus justement nos ressources ». Les mots clés : qualité et transparence. « Je sécuriserai le financement de l’hôpital », promet la ministre de la Santé.
• Ne pas négliger l’hospitalisation privée
Les cliniques - la ministre parle d’établissements privés « à caractère lucratif » - sont « un élément à part entière de l’offre de soins ». Ceci étant, la ministre admet vouloir faire la part belle à l’hôpital public, seul à assumer l’intégralité des missions de service public « tout au long de l’année ».
• Encadrer les dépassements d’honoraires
« La santé n’est pas un marché », répète Marisol Touraine. Les négociations engagées pour encadrer les dépassements d’honoraires « devraient se terminer le 17 octobre ». Faute d’accord, la ministre en passera « par la loi ». Mais ce n’est pas son souhait.
• Faciliter l’accès aux urgences
Pour placer chaque Français à moins de 30 minutes d’un accès aux soins urgents, « des solutions ont été identifiées : création d’antennes SMUR, transport héliporté, médecins correspondants de SAMU ». « Ces solutions n’ont pas à être les mêmes dans tous les territoires », nuance Marisol Touraine. Les services d’urgences seront réorganisés. Première réunion au ministère programmée le 16 octobre.
• Relancer le dialogue social
C’est l’une des priorités de la ministre : améliorer le dialogue social à l’hôpital. Ses souhaits : rapprocher les personnels médicaux et non médicaux, créer de nouvelles instances de dialogue entre les médecins et les pouvoirs publics, développer les enquêtes de satisfaction auprès du personnel pour prévenir les risques psychosociaux.
• Déminer le dossier des CET
Marisol Touraine s’engage à mettre en œuvre rapidement l’accord-cadre signé par Xavier Bertrand et les intersyndicats de PH, de façon à ce que « les médecins ne perdent pas les droits accumulés dans leur compte épargne temps ». Avec quel fléchage ? Mystère, pour l’heure.
• Redonner une place à la CME
« Le directeur ne peut décider de tout » : Marisol Touraine tend la main au corps médical, à qui elle promet une évolution réglementaire. « La loi HPST a créé des tensions entre les directeurs et les médecins qui ne se reconnaissent pas dans cette nouvelle gouvernance », ajoute-t-elle. Quand sortira le décret qui stationne depuis des mois dans un carton ? Où ce texte placera-t-il le curseur par rapport aux nominations de PH, à l’EPRD ? Là encore, mystère.
• Combattre les déserts médicaux
Érigée en priorité nationale par Jean-Marc Ayrault, la lutte contre les déserts médicaux fera l’objet d’une « stratégie nationale » présentée dans les prochaines semaines. Trois axes sont identifiés : la mise en place de nouvelles maisons de santé, la réorganisation des études de médecine, et le développement des incitations à l’aide de « dispositifs d’exception ».
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