Après les étudiants, c’est au tour des internes de formuler des propositions pour lutter contre la désertification médicale. Opposés aux conclusions d’une récente étude de l’UFC-Que choisir sur l’offre sanitaire qui préconisait notamment le conventionnement sélectif, la fin des dépassements et la remise en cause des aides publiques dans les zones surdotées, l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) contre-attaque. Les internes ont réalisé une enquête internationale sur la démographie médicale. Ce benchmark établit la situation de l’accès aux soins (économique, démographique), les principaux outils de régulation (numerus clausus, mesures incitatives, désincitatives – pénalités, interdiction d’installation –, contraintes à la sortie des études) et les enseignements que l’on peut en tirer dans onze pays. Certains Länder allemands ont par exemple mis en place un programme jugé efficace de bourses en échange de quatre années d’exercice dans la région après le diplôme. Au Japon, les étudiants peuvent bénéficier d’un financement pour leurs études dans le cadre de quotas régionaux établis au niveau national contre un engagement d’exercice allant jusqu’à neuf ans dans la région de formation. On constate « une augmentation prédictive de 6,5 % du nombre de médecins en zones sous-dotées », affirme le document. En Italie, les généralistes ne sont pas libres de choisir leur lieu d’installation et doivent tenir compte d’une répartition géographique définie par le « contrat national ». Un système « très contraignant » qui n’a pas permis « d’aboutir à une répartition suffisamment équilibrée », estime l’ISNIH. Les internes tirent plusieurs conclusions de ce recueil de données. Pour eux, « garantir le même accès aux soins sur l’ensemble du territoire n’est médicalement pas justifié ». À l’inverse, « des mesures incitatives couplées à une socialisation des médecins dans les territoires ruraux semblent efficaces sur le long terme » et « l’adaptation des cursus universitaires est la mesure la plus efficace étudiée ». Enfin, des dispositifs de « médecine mobile » sont également défendus. L’ISNIH demande au gouvernement de faire preuve d’audace et d’ambition dans son plan pour la démographie médicale attendu au premier semestre 2013.
Lutte contre les déserts médicaux
L’ISNIH passe à la loupe les recettes de 11 pays
Publié le 12/12/2012
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A.B.-I.
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9205
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