Les praticiens libéraux ne désarment pas. MG France a décidé d’appeler les médecins généralistes à une nouvelle « fermeture reconductible de leurs cabinets », à compter du 5 octobre, contre le projet de loi de santé qui sera alors examiné au Sénat.
Réuni samedi 13 juin en assemblée générale, le syndicat précise que cette grève sera reconductible jusqu’à l’abrogation de l’obligation du tiers payant que la loi Touraine prévoit de généraliser en 2017.
Dénonçant depuis des années la « discrimination tarifaire » dont les spécialistes en médecine générale sont victimes à ses yeux – ils sont les seuls spécialistes à ne pas pouvoir coter la majoration MPC de 2 euros – MG France prévoit également d’organiser un « recours collectif devant le Conseil d’État » pour obtenir ce droit.
Bras de fer
Chaque spécialiste de médecine générale se voit en moyenne « privé de près de 9 000 euros de recettes annuelles » depuis novembre 2006, a calculé le syndicat. MG France réclame depuis des mois que le tarif de la consultation soit porté de 23 à 25 euros. Fin mars, le syndicat avait appelé les généralistes à « coter leur consultation 25 euros comme les autres spécialistes », « chaque fois que c’est possible sans pénaliser le patient ou le médecin ».
De nombreux médecins ont été rappelés à l’ordre par leur CPAM dont le président de MG France, le Dr Claude Leicher.
Les « coordonnés » redonnent de la voix
La relance syndicale du mouvement protestataire intervient en période préélectorale – les élections aux URPS sont programmées le 12 octobre – et alors que les coordinations réunies en assemblée générale ce samedi 13 juin à Cochin, prévoient, elles aussi, de nouvelles actions dures contre le projet de loi de santé. L’hypothèse d’un « blocage sanitaire » est toujours envisagée mais pas arrêtée.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique