Le Syndicat des médecins de l’Éducation nationale Force ouvrière (SMEDEN-FO) demande au ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, d’élaborer avant la mi-octobre « des propositions concrètes et rapides » pour faire face à la situation très difficile des médecins scolaires. « Les conditions de travail sont devenues impossibles et les salaires indécents », met en garde le syndicat qui constate que le corps des médecins scolaires se réduit comme peau de chagrin, sous le double coup de la disparition des vacataires et de la fuite des médecins titulaires « lassés de l’indifférence des pouvoirs publics et de leur manque criant de moyens ». Le SMEDEN déplore qu’ « en quelques années, on (soit) passé de 4 500 à 10 000 élèves par médecins, et parfois bien au-delà ». Résultat : les médecins scolaires « ne peuvent même plus répondre à leurs missions statutaires les plus prioritaires ».
Le syndicat, qui a rencontré à la fin du mois d’août les conseillers de Luc Chatel, exige du ministre qu’il passe « des paroles aux actes », et notamment qu’il revalorise la valeur du point indice, ouvre l’accès au hors échelle ainsi que le droit au déroulement de carrière complet pour tous. Il y a urgence, insiste le SMEDEN pour qui ne rien faire signifierait « la disparition à très court terme, dans les cinq ans à venir, du corps des médecins scolaires ».
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