Le projet de maison de santé pluridisciplinaire de Pleumeur-Gautier a beau être bien avancé, les médecins ne se bousculent pas au portillon. « Il ne faut pas trop compter sur des murs pour attirer les professionnels de santé en rase campagne », explique le Dr Hervé le Néel, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) de Bretagne et médecin généraliste à Rennes. Et de rappeler l’histoire de la Ferté-Bernard, ville moyenne de la Sarthe (Pays de la Loire), victime elle aussi de la désertification médicale. Las de ne voir aucun médecin libéral à l’horizon, le maire de la ville a opéré en septembre dernier un virage radical en offrant un poste de médecin salarié à 4 000 euros net par mois pour 35 heures hebdomadaires. Résultat : il a reçu une dizaine de candidatures.
« Nous n’avons jamais vraiment songé au salariat, explique Pierrick Gouronnec, maire de Pleumeur-Gautier. Mais nous pourrions y réfléchir le moment venu ». Au risque d’affronter la colère des professionnels déjà engagés dans l’aventure. « Rester 100 % libéral, c’est la condition sine qua non à notre participation », estime le Dr Bruno Lambert, médecin généraliste très impliqué dans le projet.
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