Chirurgiens, obstétriciens et anesthésistes de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins d’Ile-de-France plaident pour la liberté d’honoraires, condition sine qua non à la survie de leur exercice en libéral dans la région.
Plus de la moitié du chiffre d’affaires de la quasi-totalité des spécialités de plateaux techniques est le fait de dépassements d’honoraires en Ile-de-France en 2011, indique l’URPS francilienne après extraction de données locales d’une étude nationale (à l’initiative du BLOC) sur les 48 actes opératoires les plus fréquents en établissement.
En Ile-de-France, le taux de dépassement d’honoraires est deux fois supérieur au tarif Sécu pour les douze spécialités chirurgicales, indique l’URPS.
40 % des actes au tarif opposable
Selon le Dr Bertrand de Rochambeau, de la commission spécialistes des plateaux techniques de l’URPS francilienne, ces chiffres démontrent la nécessité du secteur II pour le maintien de la chirurgie libérale dans la région, sans que cela n’entache l’accès aux soins.
« Plus de 40 % des actes de chirurgie sont effectués au tarif opposable en Ile-de-France », précise le gynécologue obstétricien.
Pour des actes identiques réalisés sur des patients comparables, les écarts de coûts entre le public et le privé sont de 40 %, insiste le médecin, se fondant toujours sur la même étude.
Alors que le secteur privé réalise plus d’un acte sur deux en chirurgie en Ile-de-France, les frais de séjour du secteur représentent moins d’un tiers (32 %) du montant total.
« En intégrant les honoraires de médecins libéraux, argumente l’URPS, le secteur privé ne compte encore que pour 38 % du montant total d’hospitalisation pour 54 % du nombre de séjours. […] Les dépassements d’honoraires sont le seul moyen de survivre économiquement pour les chirurgiens exerçant en libéral en Ile-de-France dans les prochaines années. »
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