Lors de la présentation officielle par l’Ordre des médecins de son nouvel Atlas de la démographie médicale (« Le Quotidien » du 24 novembre), son président, le Dr Michel Legmann, s’est montré assez pessimiste sur les perspectives en matière de répartition territoriale. « Les mesures incitatives demeurent insuffisantes »,
a-t-il rappelé, affirmant que « depuis trois ans, aucun ophtalmologue ne s’est installé en libéral à Paris ».
Le président de l’institution ordinale assure que si rien n’est fait, les choses pourraient empirer, la capitale risquant de souffrir rapidement d’un déficit de médecins généralistes. Quant à l’augmentation du numerus clausus au cours des dernières années, elle ne convainc guère le président de l’Ordre. « Cela ne résout pas le problème, insiste-t-il, car on ne retrouve pas à la fin des études le nombre de médecins libéraux qu’on pouvait espérer ». Pour tenter d’arrondir les angles, l’Ordre a mis en place au printemps dernier un Observatoire de la démographie médicale. Son but, rappelle Michel Legmann, est de rapprocher les élus locaux et les médecins libéraux en quête d’installation.
De son côté, le Dr Patrick Romestaing, président de la section santé publique et démographie médicale à l’Ordre, a mis en garde ces mêmes élus locaux contre la tentation de confier à certaines agences, spécialisées dans le recrutement de médecins étrangers, le soin de leur trouver un praticien. « Avec ces pratiques, a-t-il prévenu, il peut y avoir des conséquences financières négatives pour les médecins recrutés, comme pour les collectivités territoriales qui rémunèrent ces agences ».
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