Les Français et les professionnels de santé

Un climat de confiance, mais des reproches sur les tarifs

Publié le 26/05/2010
Article réservé aux abonnés
1276107871F_600x_158818_IMG_37539_1274932143914.jpg

1276107871F_600x_158818_IMG_37539_1274932143914.jpg
Crédit photo : S Toubon

SELON LES RÉSULTATS d’un sondage réalisé par l’institut Viavoice, les Français sont 39 % à faire « tout à fait confiance » à leur médecin généraliste et 52 % à lui faire « plutôt confiance ». Pour les infirmiers, les chiffres sont respectivement de 41 % et 52 % (39 % et 52 % pour les pharmaciens, 38 % et 53 % pour les médecins spécialistes et 37 % et 52 % pour les chirurgiens-dentistes). Le groupe Pasteur Mutualité, qui a commandité ce sondage estime qu’ « alors que le système de santé fait l’objet de plus en plus de critiques, ses acteurs sont très largement plébiscités par les Français ». Et si des professions de santé comme les sages-femmes, les médecins hospitaliers, les kinés, les ostéopathes et les vétérinaires obtiennent des scores légèrement inférieurs, Pasteur Mutualité attribue ces résultats au fait « qu’une partie seulement de la population française les consulte ».

Dans le détail, et s’agissant des médecins généralistes, 77 % des personnes interrogées estiment qu’ils sont disponibles et à l’écoute des patients, 74 % jugent qu’ils s’adaptent suffisamment à l’évolution des soins et sont bien informés sur les nouvelles techniques médicales, 60 % trouvent qu’ils sont facilement joignables pour tout conseil supplémentaire. Mais seuls 33 % d’entre eux les disent bien répartis sur le plan géographique.

Quant aux médecins spécialistes et hospitaliers, si 83 % des personnes interrogées jugent qu’ils s’adaptent suffisamment aux évolutions des soins et sont bien informés sur les nouvelles techniques médicales, 70 % d’entre eux les considèrent trop chers. Parmi ces 70 %, 79 % sont des ouvriers, et 61 % sont des cadres et des professions libérales. À titre de comparaison, ces mêmes personnes interrogées sont 88 % à juger que les soins dispensés par les chirurgiens-dentistes sont trop chers.

Enfin, au chapitre des pharmaciens, si les personnes interrogées jugent qu’ils sont disponibles et à l’écoute des gens (93 %), et qu’ils donnent des conseils adaptés aux besoins (88 %), elles sont 38 % à déclarer avoir modifié leurs habitudes d’achat de médicament depuis les deux vagues de déremboursement de janvier 2008 et d’avril dernier. Parmi ces 38 % de personnes à avoir modifié leurs habitudes d’achat, 48 % exercent des professions intermédiaires (agents de maîtrise, petits commerçants, enseignants), 31 % ont plus de 65 ans et 28 % sont des cadres.

« Malgré les critiques observées envers le système de santé, conclut le groupe Pasteur Mutualité, les Français ne tiennent pas le monde médical pour responsable, et reconnaissent volontiers les contraintes et les difficultés de certaines professions. »

 HENRI DE SAINT ROMAN

Source : Le Quotidien du Médecin: 8777