LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ reçoit cet après-midi les syndicats de médecins généralistes, les associations d’étudiants et d’internes et l’assurance-maladie pour débattre de démographie.
Cette réunion est attendue depuis la séance de concertation du 6 janvier, avenue de Ségur, sur l’avenir de la médecine de proximité. Plusieurs sujets doivent être abordés. L’ordre du jour prévoit d’évoquer la formation initiale, le numerus clausus et la répartition des postes d’internat. Un premier bilan devrait être fait sur le contrat d’engagement de service public (CESP) mis en place à la dernière rentrée universitaire. Ce sont 220 des 400 CESP ouverts à destination des étudiants et des internes qui ont été signés cette année, un bilan jugé insuffisant par le ministre de la Santé. Ces contrats permettent aux étudiants signataires, à partir de la 2e année, de bénéficier d’une bourse mensuelle de 1 200 euros brut. Ils s’engagent en contrepartie à exercer dans une zone sous médicalisée pendant une période équivalente à celle pendant laquelle ils ont bénéficié de l’allocation. Les effets de l’avenant 20 devraient également être étudiés. Ce texte permet à un médecin généraliste qui exerce en cabinet de groupe dans une zone déficitaire en offre de soins de bénéficier d’une majoration de 20 % de ses honoraires.
Retraités actifs.
Les modes d’exercice - notamment l’exercice regroupé dans les maisons de santé pluridisciplinaires - ou encore le cumul emploi-retraite seront également au programme. Le ministre de la Santé veut alléger les contraintes qui pèsent sur les médecins en fin de carrière qui souhaitent poursuivre leur activité. « Mon idée est de s’inspirer du statut du remplaçant, a indiqué Xavier Bertrand : zéro contrainte, zéro formalité ».
Ces thèmes seront pour une grande partie d’entre eux repris lors des négociations conventionnelles que les syndicats de médecins libéraux espèrent entamer dès le mois d’avril.
Le ministre de la Santé a d’ores et déjà affirmé qu’il souhaitait que « tout le monde joue le jeu » sur la question de la démographie médicale. En guise de conciliation, Xavier Bertrand a soutenu la suppression (dans la proposition de loi Fourcade) de la taxe jusqu’à 3 000 euros dont devaient s’acquitter les médecins récalcitrants au contrat de santé solidarité créé par la loi HPST. « Je crois à l’incitation mais il faut lui donner sa chance », répète à l’envi le ministre de la Santé. L’enjeu est de taille. Xavier Bertrand le sait. Il y a six ans, alors secrétaire d’État à l’Assurance-maladie, il présentait au « Quotidien » son plan d’action sur la démographie (Le Quotidien du 15 février 2005). « 2005 sera l’année de la démographie médicale », déclarait-il alors.
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