COMPOSÉE de 105 bassins de vie, dont 79 % sont ruraux, la région picarde compte 5 835 médecins inscrits dont 4 902 actifs. Mais avec une population de près de 2 millions d’habitants, la Picardie souffre d’une densité médicale en berne. Avec seulement 239 médecins en activité régulière pour 100 000 habitants, elle remporte la palme des régions les moins bien dotées. Les trois départements qui la composent - l’Aisne, l’Oise et la Somme - hébergent respectivement 25,7 %, 37,1 % et 37,2 % des médecins actifs de la région. L’Aisne recense 606 généralistes et 587 spécialistes, l’Oise 930 généralistes et 795 spécialistes et la Somme 876 généralistes et 850 spécialistes.
Les médecins de la région exercent prioritairement en salariat (44,2 %) et en libéral (42,7 %). Ils sont 13,1 % à avoir un exercice mixte. Les femmes ne représentent que 36,7 % de la population médicale régionale contre 41 % au niveau national.
La Picardie peine à retenir les jeunes médecins qu’elle a formés. En moyenne, 62 % des médecins diplômés d’une région y restent pour exercer ensuite. Mais seul un diplômé picard sur deux s’inscrit au tableau de l’Ordre d’un des trois départements de la région. Exception notable : la Somme qui conserve 81 % des médecins diplômés de la faculté d’Amiens. En 2010, la région a enregistré 144 inscriptions au tableau de l’Ordre. La Somme en a attiré la majeure partie (45 %), l’Aisne en a séduit à peine 20 %.
Environ 70 % des nouveaux médecins en Picardie ont obtenu leur diplôme en France. Mais la situation est disparate entre les départements. Tous les praticiens installés dans la Somme en 2010 ont suivi leur formation en France quand 100 % des nouveaux installés dans l’Aisne sont diplômés de Roumanie.
L’atlas illustre les difficultés de recrutement de la Picardie : 96 de ses 105 bassins de vie n’ont enregistré aucune nouvelle installation en 2010 ; 6 d’entre eux ne sont composés que de généralistes âgés de 60 ans et plus.
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