UN CONSENSUS semble émerger entre le syndicat des biologistes (SDB), le ministère de la Santé et l’assurance-maladie sur l’avenir de la biologie médicale après des années d’incompréhension et de bras de fer. « Nous défendons une biologie médicalisée, pilier fondamental de la prévention, du dépistage, du diagnostic et du suivi des pathologies, proche du patient, indispensable à la pertinence des examens », a lancé François Blanchecotte, président du SDB, lors des journées internationales de biologie qui se tenaient à Paris. La loi du 30 mai 2013 consacre cet effort de médicalisation et la reconnaissance du statut de professionnel de santé accordé au biologiste.
En écho, la ministre de la Santé a rappelé les principes qui ont présidé à l’élaboration de cette loi, dont les textes d’application sont en cours d’élaboration : qualité des examens, préservation de la spécificité de la profession, proximité de l’offre et efficience économique.
Réaffirmant la cohérence d’une accréditation à 100 %, Marisol Touraine a loué la mobilisation des biologistes, en lien avec les agences régionales de santé (ARS) et le comité français d’accréditation (COFRAC) : « Cette première étape a été franchie avec succès et les difficultés à résoudre se comptent à peine sur les doigts de la main. »
Attachée à la médicalisation, elle a promis que les automates ne remplaceront pas les biologistes, qui gardent la responsabilité de la phase préanalytique, même si le prélèvement peut être délégué aux infirmiers.
Marisol Touraine s’est aussi dite vigilante au risque d’une concentration excessive des laboratoires et a rappelé le rôle des ARS dans la régulation de l’offre de soins.
Dépenses maîtrisées.
Les signataires de l’accord triennal de maîtrise des dépenses ont chacun souligné le bénéfice qu’ils en attendaient. François Blanchecotte y voit une façon de « tourner le dos à l’absurdité de la maîtrise comptable ». En échange des efforts consentis, le président du SDB demande l’élaboration de référentiels pour rendre la prescription la plus pertinente possible, avec la coopération de l’assurance-maladie et de la Haute autorité de santé.
Frédéric van Roekeghem promet de s’engager à faire vivre cet accord, qu’il a classé parmi les 4 plus marquants de son mandat. « Chaque prescription inutile supprimée sera autant de baisse tarifaire de moins et une plus grande marge pour vous, a-t-il affirmé aux biologistes. Vous avez plus à y gagner qu’à vous lancer dans une course à l’acte inutile ».
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