Le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France (SNARF) dénonce la « scandaleuse discrimination » subie par sa spécialité dans le cadre de la création d’une cotation d’échoguidage des actes d’anesthésie locorégionale périphérique, négociée en 2012 dans l’avenant 8 à la convention médicale.
La Commission d’harmonisation des actes professionnels (CHAP) a créé ce jeudi un libellé spécifique aux anesthésistes pour cet acte déjà inscrit dans la nomenclature, essentiellement utilisé par les radiologues afin de coter, par exemple, l’injection de corticoïdes.
L’acte existant est côté 36,86 euros tandis que celui créé pour les anesthésistes est annoncé à 28,44 euros.
S’il se réjouit que la profession puisse enfin coter l’échoguidage, le SNARF s’agace de ce « blocage discriminant sur le coût de la pratique [critère de cotation avec le point travail, NDLR] que la CNAM conçoit de manière différente quand il concerne le même acte, effectué avec le même matériel, selon que l’acte est réalisé par un radiologue ou par un anesthésiste ».
« La CNAM pense probablement qu’un appareil d’échographie coûte moins cher quand c’est un anesthésiste qui l’achète », raille le syndicat.
Acte au rabais
Pour sa part, l’UMESPE, branche spécialiste de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), élève la voix contre la mise en place « d’un acte au rabais, à l’heure où tous s’accordent à dire que les actes médicaux sont sous évalués ». Au nom de la Confédération, l’UMESPE regrette « les retards d’évolution des tarifs », devenus « obsolètes » depuis leur mise en œuvre en 2005.
La nouvelle cotation anesthésiste sera applicable au lendemain de son inscription au « Journal officiel ». Elle est attendue en septembre.
Quatre généralistes font vivre à tour de rôle un cabinet éphémère d’un village du Jura dépourvu de médecin
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur