Le lancement du contrat d’accès aux soins (CAS), auquel ont adhéré 9 746 praticiens, est accueilli très diversement par ses partisans et ses détracteurs.
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) salue son ouverture qualifiée d’« étape historique » : « Les médecins signataires du CAS permettront concrètement à leurs patients d’être mieux remboursés et ainsi de limiter au maximum le reste à charge. » La CSMF souhaite dorénavant que les contrats responsables, qui doivent être redéfinis par décret, aient l’obligation de prendre en charge, au minimum, les compléments d’honoraires des médecins signataires du CAS sans contrainte supplémentaire.
Le syndicat a réalisé une affiche (voir ci-dessous) que les médecins signataires du CAS pourront mettre dans leur salle d’attente pour informer leur patientèle de leur engagement dans l’accès aux soins.
Le Syndicat national des anesthésistes réanimateurs de France (SNARF) se félicite également du coup d’envoi du contrat donné le 1er décembre. « Bravo à tous ceux qui ont osé le signer malgré les grincheux qui, dans un combat d’arrière-garde ont tout fait pour le bloquer en vain », affirme dans un éditorial le Dr Pierre Lanot, secrétaire général du SNARF.
La colère d’un collectif
Tous les médecins ne partagent pas cet enthousiasme. L’Union française pour une médecine libre (UFML) regrette le lancement du CAS. « Ce dispositif a loupé sa cible, estime son président le Dr Jérôme Marty. Il s’adressait aux spécialistes des plateaux techniques, or ces derniers ne représentent qu’une part infime du nombre total de signataires » (environ 20 % du total des signataires, ndlr). Un collectif de professionnels de santé, emmené par l’UFML, a d’ailleurs vu le jour au lendemain de l’ouverture du contrat et a annoncé un arrêt des télétransmissions à partir de ce mercredi pour une durée d’une semaine avant une semaine de fermeture des cabinets en mars.
« Le CAS va permettre à des chirurgiens qui n’avaient pas le droit de dépasser de pouvoir le faire modérément en se rapprochant modestement du coût de la pratique », observe pour sa part la Fédération des médecins de France (FMF).
« Ce CAS est une vraie casse de la médecine libérale », ironise l’Union collégiale, qui rappelle que l’ouverture du contrat avait été reportée à deux reprises entre le 1er juillet et le 1er décembre.
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