La gué(guerre) est déclarée. Alors que l’ouverture des négociations conventionnelles interprofessionnelles sur la rémunération du travail en équipe est attendue dans les prochaines semaines, l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS, présidée par le Dr Jean-François Rey) s’en prend vertement ce lundi aux « syndicats minoritaires » accusés de vouloir « mettre en échec cette négociation conventionnelle » pour « mettre en place des modalités locales dictées par les ARS ».
Cette critique intervient alors que MG France a déjà prévenu qu’il ne souhaitait pas que les négociations interpro se déroulent sous la houlette de l’UNPS et a proposé d’entamer ces discussions « dans un cadre tripartite médecins-infirmiers-pharmaciens », correspondant à ses yeux au « trio de base » des soins primaires.
L’UNPS ne l’entend pas de cette oreille. Elle affirme qu’elle n’acceptera pas un « diktat de syndicats minoritaires voulant exclure la plupart des professionnels de santé libéraux pour mettre en place autour d’un médecin référent gatekeeper un système de filières à l’anglaise ».
L’UNPS propose un cadre conventionnel interprofessionnel « qui sera complété dans les conventions des professions concernées ». Objectif : une prise en charge globale des patients « dans leur bassin de population ». « À côté des soins rémunérés au travers du paiement à l’acte, la coordination sera assurée par un système de forfaits permettant à tous les professionnels de santé de s’inscrire dans cette dynamique », précise l’UNPS qui demande l’ouverture immédiate de ces négociations.
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