La Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) a dévoilé ce jeudi les revenus nets imposables (ou BNC) de l'ensemble des praticiens libéraux pour l'année 2019, pour toutes les spécialités (secteur par secteur). Déjà présentées en avril dernier, ces statistiques ont été réactualisées, selon les déclarations enregistrées au 1er juillet 2021, et qui servent de base de calcul pour les cotisations retraite. Il s'agit donc de chiffres définitifs et complets.
Pour les 103 876 déclarations enregistrées, les revenus moyens totaux affichent une baisse de 0,59 % en euros courants par rapport à 2018 (et même de -1,69 % en euros constants avec une inflation 2019 se situant à 1,1 %).
Les quelque 57 000 généralistes tirent leur épingle du jeu avec des revenus en légère hausse de 1,14 % en euros courants, à 76 384 euros exactement. Dans le détail, les omnipraticiens qui exercent en secteur I connaissent une progression un peu plus forte (+1,12 % à 76 664 euros) que ceux du secteur II (+0,53 % à 70 636 euros).
En revanche, les BNC moyens des autres spécialistes (toutes disciplines confondues) sont en baisse globale (-1,85 % à 113 704 euros) et ce, quel que soit le secteur (-1,03 % en secteur I et -3,11 % en secteur à honoraires libres).
Des cliniciens au bas de l'échelle encore perdants
Parmi les spécialités dont le revenu progresse, on trouve l'ORL (+2,07 %, 110,6 K€), la cancérologie (+3,11 %, 307,6 K€), l'endocrinologie (+3,88 %, 58,4 K€), la médecine biologique (+3,3 %, 75 K€) ou la cardiologie (+0,4 %, 132,9 K€).
Les baisses les plus marquées s'affichent en médecine interne (- 13,91 % mais sur 80 praticiens seulement), en anesthésie-réanimation (-6,64 %, 164,2 K€), en neurologie (-6,88 %, 101,7 K€), en radiologie (-3,18 %, 120,2 K€) et en ophtalmo (-3,18 %, 154,3 K€).
Le bilan consolidé montre que plusieurs spécialités cliniques qui étaient déjà au bas de l’échelle des revenus ont vu leur BNC s'éroder encore comme la gériatrie (-4,46 %), la gynécologie médicale (-3,57 %), la pédiatrie (-0,5 %) et la psychiatrie (-0,78 %).
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique