Obliger les jeunes à exercer un an dans les déserts médicaux, la solution revient régulièrement sur le tapis. Questionné ce mercredi matin sur le sujet par France bleu Gironde, Xavier Bertrand s’y est fermement opposé.
« Ça ne marchera pas », même si la proposition est « séduisante sur le papier », a répondu le président de la région des Hauts-de-France, candidat à la présidentielle de 2022. « C’est pas des pions les médecins, qu’on déplace sur un échiquier. Il a une femme, il a des enfants… C’est pas un jeune qui serait avec son sac à dos et puis qu’on peut déplacer comme ça », a-t-il ajouté.
Décharger les médecins de la paperasse
L’ex-ministre de la Santé (sous les gouvernements Chirac et Sarkozy) croit davantage à l’incitation pour attirer les médecins dans les zones sous-médicalisées. « Il faut qu’on les décharge complètement de toute la paperasse, pour qu’ils puissent soigner, soigner, soigner », propose Xavier Bertrand qui suggère que les collectivités pourraient prendre à leur charge les tâches administratives qui incombent aux médecins. « Ça, je vous garantis, ça a plus de chance de fonctionner », a-t-il conclu, sans préciser le mécanisme qui pourrait être mis en place pour décharger les médecins libéraux de ces tâches.
Depuis 2019, une solution existe avec les assistants médicaux, mais elle peine à convaincre. En février 2021, 1 729 contrats avaient été signés, loin des 4 000 espérés par Agnès Buzyn à l’origine de cette mesure alors qu’elle était ministre de la Santé. Le dispositif accordait aux libéraux une subvention de la Sécu à condition qu’ils s’engagent notamment à augmenter leur patientèle.
« Pour la coupe du monde, un ami a proposé quatre fois le prix » : le petit business de la revente de gardes
Temps de travail des internes : le gouvernement rappelle à l’ordre les CHU
Les doyens veulent créer un « service médical à la Nation » pour les jeunes médecins, les juniors tiquent
Banderole sexiste à l'université de Tours : ouverture d'une enquête pénale