La nouvelle ministre déléguée en charge de l'Organisation territoriale et des professions de santé le dit haut et fort : malgré les tensions et les besoins, elle n'a jamais été favorable à la contrainte à l'installation en médecine libérale dans les zones fragiles.
Interrogée sur ce sujet par « Paris Normandie », Agnès Firmin-Le Bodo s'explique, pour la première fois depuis sa nomination, confirmant son positionnement ancien en faveur de la liberté d'installation. « À titre personnel, j'ai toujours été contre [la contrainte à s'installer]. On sait que l'on manque de professionnels dans tous les domaines et partout. La réponse à cette question n'est pas celle-là. Le vrai sujet, c'est le manque de professionnels de santé. Et ce n'est pas sous la contrainte que l'on arrive à faire avancer les choses. »
Pour sortir de l'ornière, elle ne souhaite pas faire des propositions « sans avoir échangé avec les partenaires » mais confie avoir déjà quelques « pistes sur lesquelles on doit pouvoir avancer rapidement en attendant que la réforme du numerus clausus porte ses effets ». Évoquant non seulement les médecins mais aussi les infirmières et les aides-soignantes, elle fait valoir que le sujet central porte sur « l'attractivité » des métiers de la santé, pour lesquels il faudra apporter des « réponses différentes selon les besoins des territoires ».
Les élus et les patients dans la boucle
S'agissant de sa méthode d'action, la pharmacienne promet d'associer les représentants des élus locaux, les professionnels de santé, les associations de patients et les agences régionales de santé (ARS) mais aussi de travailler main dans la main avec sa collègue, Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales. Enjeu : « la coconstruction de solutions » à l'échelle des territoires, ce qui devrait préfigurer la nouvelle méthode de réforme sur la santé, moins verticale, promise par Emmanuel Macron.
Sur les coulisses de son entrée au gouvernement enfin, cette élue de terrain confie avoir appris sa nomination par un « coup de téléphone, dimanche soir, une grande surprise, un grand étonnement ». En attendant la confirmation officielle, elle est tout de même allée à sa pharmacie lundi matin pour tester et vacciner…
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