Les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) sont devenues une des principales réponses aux déserts médicaux. Mais la mise de départ pour les libéraux qui veulent en construire reste encore relativement élevée : entre 1 et 1,5 million d'euros en moyenne selon le nombre de promoteurs, voire des projets jusqu'à 3 millions d'euros pour les plus ambitieux.
C'est pourquoi la banque LCL, déjà très implantée chez les libéraux de santé avec 18 % des médecins généralistes dans sa clientèle, a négocié avec la Banque européenne d'investissement (BEI) une enveloppe de 200 millions d'euros pour financer les projets de ses clients professionnels de santé.
« Nous avons été très interpellés par ces questions des déserts médicaux depuis plusieurs années, notamment au travers des communications de l'Association des maires de France, explique Yann Lhuissier, directeur marché et clients de LCL. Mais surtout, pour des raisons historiques, notre conseil de surveillance compte un tiers de représentants des professionnels libéraux, notamment de santé, qui nous ont sensibilité à ces questions. »
Le bon moment pour investir
Actuellement les taux d'intérêt étant bas, le moment peut sembler opportun pour investir dans la pierre, y compris professionnellement. Un cabinet ou une maison de santé pluridisciplinaire à plusieurs professionnels se remboursent aujourd'hui sur des durées de 12 à 15 ans. L'enveloppe allouée par la BEI permet à LCL de proposer des conditions de financements de 0,25 point plus bas en moyenne. Ce financement peut permettre de couvrir jusqu'à 100 % des besoins exprimés.
« Pour être refinancés par la BEI, nous avons fait valoir que nous utiliserons cette enveloppe à 20 % dans les déserts médicaux » ajoute Yann Lhuissier. Son utilisation dépend aussi de critères environnementaux dans les normes de construction, par exemple, mais celles-ci sont désormais entrées dans les standards.
La santé est « un secteur prioritaire pour l'Europe, essentiel au bien-être de ses citoyens et le rôle de la BEI est d'y contribuer aux côtés de ceux qui investissent pour améliorer notre système de santé en répondant aux besoins de ses professionnels » a déclaré son vice-président Ambroise Fayolle.
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