DEPUIS LES ANNÉES 1940, la musique cubaine a trouvé dans le jazz une place particulière. Si la salsa, le son, le cha-cha-cha et autres styles sont devenus extrêmement populaires, Cuba est aussi capable d’engendrer une toute nouvelle génération de jazzmen, et particulièrement des pianistes.
Né à La Havane, en 1975, dans une famille d’artistes – père batteur, mère chanteuse –, Roberto Fonseca s’est fait connaître à l’aube des années 2000, grâce notamment à sa participation au Buena Vista Social Club, cette réunion de vétérans et de légendes de la musique cubaine qui rassemblait Ibrahim Ferrer, Cachaito, Compay Segundo ou Ruben Gonzalez. Après un excellent CD, « Live in Marciac » (2009), qui allait le consacrer en France, le jeune virtuose est de retour avec « Yo » (Jazz Village/Harmonia Mundi), un album qui exprime la diversité des mondes musicaux actuels dans lequel il évolue. Cuba et le jazz certes, mais aussi l’Afrique de ses racines, avec ses tambours et ses griots, l’électro, à travers des claviers électriques, le groove et le soul-funk. Autant de musiques convoquées dans cet album réalisé avec de nombreux invités africains, comme la chanteuse Fatoumata Diawara, Baba Sissoko et Etienne M’Bappé (basse). Le pianiste sous un jour nouveau à découvrir aussi en direct lors d’une tournée en France*.
Également originaire de La Havane, où il a vu le jour en 1953, Hilario Duran est quant à lui un pur héritier du grand – par la taille et par la technique – pianiste Chucho Valdès. Installé au Canada depuis la fin des années 1990, lui qui revendique comme influence Keith Jarrett, s’est frotté à de très nombreux jazzmen, notamment Jane Bunnett (saxes), John Patitucci (basse), Michael Brecker (saxes), Regina Carter (violon), tout en poursuivant une carrière en solo, récompensée à de nombreuses reprises au Canada. Il est de retour avec un disque en trio – Roberto Occhipinti (contrebasse), Mark Kelso (batterie), plus quelques invités – intitulé « Motion » (Cristal Records/Harmonia Mundi), habile et subtile fusion entre ses racines cubaines et ses influences jazz. Le tout délivré avec force, virtuosité et créativité.
* Aix-en-Provence le 14 mai, Quimper le 15, Blois le 19, Toulouse le 22. Puis Orléans Jazz le 28 juin, Festival Django Reinhardt le 1er juillet, Paris (Olympia) le 18 juillet et Jazz in Marciac le 2 août.
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