Depuis plus d'un demi-siècle, Henri Texier est un acteur essentiel et un membre créatif de cette école. Tous les mouvements, à commencer par le free-jazz, tous les groupes (l'European Rhythm Machine, Total Issue ou le Transatlantik Quartet) auxquels le contrebassiste septuagénaire a participé avaient comme credo l'exploration. « Explorer ! Toujours explorer ! Les musiciens n'ont jamais la certitude d'en avoir fini avec l'exploration. » Sans pour cela aller au-delà !
Les réflexions personnelles qui accompagnent le dernier CD du musicien, « Sand Woman » (Label Bleu Amiens/L'Autre Distribution), donnent la tonalité de son contenu. Magnifiquement accompagné (Manu Codjia, atmosphérique et coloré à la guitare ; Vincent Lê Quang, saxe ténor/soprano ; Sébastien Texier, son fil, saxe alto/clarinette ; Gautier Garrigue, batterie), le leader, à la sonorité ronde et pleine d'ondulations, sert de catalyseur rythmique pour une musique lyrique et climatique qui ne manque ni de contretemps groovy dansants ni d'un swing décalé sensuel. Avec toujours, en prime, le fascinant côté explorateur. Un vrai régal. Le quintet sera en concert à Paris, au Café de la Danse, le 10 mars, puis en tournée en régions.
Avec les batteures (batteuses ?) Anne Pacéo et Julie Saury (digne fille de son père Maxime), son alter ego Géraldine Laurent, la saxophoniste (ténor et soprano) Sophie Alour fait partie de ces brillantes jazzwomen qui se sont fait une place de choix dans une musique qui était presque essentiellement masculine, si l'on excepte les chanteuses. Pour son nouvel opus, « Time For Love » (Music From Source/L'Autre distribution), la leader, qui joue aussi au sein du Lady Quartet de l'organiste Rhoda Scott, est retournée aux fondamentaux, à savoir les standards. Avec un choix particulier pour les ballades. Avec deux compositions personnelles, le classique « I Love You, Porgy », le très onirique « Skylark » ou encore « Every Time We Say Goodbye », l'élégante saxophoniste, accompagnée d'invités de premier plan (Stéphane Belmondo, Rhoda Scott, Laurent Coq, Alain Jean-Marie, André Ceccarelli), se livre avec une réelle générosité sonore, mélodique et harmonique. Difficile de résister à ces charmantes et bonnes vibrations. Concert à Paris, au New Morning, le 27 mars.
Du blues, des protest songs, de la soul, beaucoup de spirituals et de gospel, une pincée de jazz (parfois très libre) et de voix : tels sont les ingrédients du cocktail servi par Raphaël Imbert dans son nouveau projet, « Music is My Hope » (Jazz Village/PIAS). Pour cet objet musical relativement inclassable, le saxophoniste et clarinettiste basse tempétueux a convoqué Paul Robeson, chantre du gospel, le chanteur engagé Pete Seeger (« Turn, Turn, Turn »), Joni Mitchell (« The Circle Game »), deux traditionnels (dont un chanté en provençal !) et un collectif d'où se dégagent plusieurs vocalistes, parmi lesquelles Marion Rampal, et des guitaristes très inspirés. Un retour aux sources multiples qui revendique son originalité et qui sera présenté en concert le 14 février à l'Alhambra de Paris (dans le cadre du festival Au Fil des Voix).
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