Elles sont trois. Elles font tout ensemble. On les connaît individuellement pour les avoir applaudies ici et là. Claire Fretel, Tiphaine Gentilleau, Chloé Olivères ont bien du talent. Comme elles ne sont pas du genre à attendre que les rôles viennent à elles, elles ont créé un collectif artistique. Les Filles de Simone (entendez Veil ou de Beauvoir, mais en plus rigolo) cherchent des sujets qui les concernent, discutent, brassent des idées, se mettent à l’écriture. Avec « C’est (un peu) compliqué... » elles s’amusent, font rire et touchent.
Dans la petite salle du Théâtre du Rond-Point, elles nous offrent un spectacle vif, cocasse, insolent sur le thème de la difficulté d’être femme, de la difficulté d’être mère. Tout n’est pas rose, on le sait et attention, elles ne sont pas dans la plainte mais dans l’humour et la belle santé.
Lorsque l’on pénètre dans la salle, Tiphaine Gentilleau, petite et blonde, Chloé Olivères, grande et brune, sont assises par terre, dans des tenues qui évoquent les danseuses en échauffement. Ces demoiselles vont beaucoup s’agiter, s’occuper, bricoler, parler, se déguiser. Parler. Il y aurait une comédienne et sa « metteuse » en scène. Mais il y a aussi les interprètes dans leur « vraie » vie. Elles nous racontent une histoire qu’elles ont imaginée ensemble et que Tiphaine Gentilleau a mise au point par écrit. C’est Claire Fretel qui signe la mise en scène du spectacle.
Elles sont assez délurées. Elles n’ont pas peur d’appeler un chat un chat, jusqu’à une certaine trivialité assumée. Elles sont crânes et il y a en elles une manière d’aborder sans hypocrisie le destin de toute femme. C’est tonique, d’une cocasserie irrésistible, mais c’est aussi profond, touchant. Bref une pépite de spectacle à conseiller à tout le monde.
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