Jazz-rock
En 1960, Miles Davis se produit à deux reprises à Paris. La première fois à l’orée du printemps, le 21 mars, et la seconde durant l’automne, le 11 octobre. Deux concerts donnés à l’Olympia, produits à l’époque par le tandem Frank Ténot -Daniel Filipacchi, mais avec deux formations différentes, que l’on peut redécouvrir dans un quadruple CD, « Miles Davis - 21 mars/11 octobre », paru dans la nouvelle collection « Live in Paris - La collection des grands concerts parisiens » (Frémeaux & Associés), dirigée par Michel Brillé et Gilles Pétard.
Lors de la première prestation, le trompettiste est à la tête d’une formation comprenant John Coltrane (saxe-ténor), Wynton Kelly (piano), Paul Chambers (contrebasse) et Jimmy Cobb (batterie). Un concert qui va être lourd de tensions personnelles et musicales, et pour cause ! John Coltrane, qui travaille avec le génial leader depuis près de cinq ans (à l’exception d’une parenthèse avec Thelonious Monk), et qui désire souffler sa propre musique, avait déclaré avant la tournée européenne qu’il souhaitait quitter le groupe. En plus de divergences personnelles existent de nombreuses divergences musicales, qui vont éclater au grand jour lors d’un concert devenu mémorable. Le saxophoniste est hué et conspué par une grande partie du public, irrité par ses explorations plus qu’audacieuses, dérouté par ces nappes de sons révolutionnaires pour l’époque. Le tout capté lors de l’enregistrement en live. Le tandem Ténot-Filipacchi fera revenir Miles à l’automne, avec une formation quasi identique mais mieux contrôlée par le leader, comprenant un ténor à la facture plus classique, Sonny Stitt. Pas de bronca des spectateurs ce soir-là, même si l’attitude de Miles vis-à-vis du public est alors jugée méprisante.
La même année, le trompettiste Quincy Jones, âgé de 27 ans, qui est déjà chef d’orchestre et arrangeur mais pas encore l’immense producteur d’aujourd’hui, se retrouve à Paris à la tête d’un big band… sans travail à la suite de la rupture d’un engagement dans un musical. Une fois de plus, le duo Ténot-Filipacchi est sollicité et permet à ces musiciens – notamment la tromboniste Melba Liston, le saxophoniste-alto Phil Woods et le trompettiste Clark Terry, parmi les plus connus – d’entrer en studio pendant trois jours et de donner un concert en direct à l’Olympia. De très grands moments musicaux dans la longue carrière de celui qui allait devenir M. Q. et qui se retrouvent dans « Quincy Jones - 5-7-9 mars/19 avril » (double CD, Frémeaux & Associés).
Enfin, cette même collection permet de retrouver l’inégalable Georges Brassens à l’Olympia en novembre 1961 et à quatre reprises dans les studios d’Europe n°1 entre novembre et décembre 1955, accompagné de son fidèle et incontournable Pierre Nicolas à la contrebasse, interprétant les morceaux qui vont devenir des classiques de la poésie et de la chanson française. À redécouvrir dans « Georges Brassens - 3 novembre 1961 » (Frémeaux & Associés).
Une collection qui devrait s’enrichir à l’automne d’un Ray Charles (3 CD) et d’un Ella Fitzgerald (3 CD).
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