L’auteur du « Dîner de cons » ne savait pas que les événements donneraient à sa nouvelle comédie un supplément d’intérêt lié à la plus brûlante des actualités. Les impôts, ces jours-ci, c’est assez « tendance », non ?
Francis Veber s’était fait rare au théâtre, n’étaient les reprises de « l’Emmerdeur » et du « Dîner de cons ». Une nouvelle pièce du réalisateur des « Compères », pour ne citer qu’un titre, fait figure d’événement. Francis Veber a le sens de la concision, ne s’embarrasse pas de psychologie trop complexe. Il n’écrit que pour divertir et amuser les interprètes.
Avec « Cher Trésor », on retrouve son personnage-fétiche, François Pignon. Cette fois-ci, il est en petite forme, ce « héros récurrent », et Gérard Jugnot excelle à nous faire croire à son découragement. On n’en dira pas plus que l’argument de départ : François Pignon (Jugnot, donc) est au chômage depuis deux ans. À bout de ressources, il a accepté de garder l’appartement d’un homme très riche (que joue Claude Brécourt), chez qui sa mère servait comme domestique. L’appartement est décoré d’œuvres d’art contemporain à donner des cauchemars. Une très jolie fille, très snob et assez vénale (Alexandra Vandernoot) s’en occupe et l’on y croise aussi un homme qui regarde Pignon de bien haut, Monsieur Maurin, banquier (Philippe Beglia). Mais voici que surgit un inspecteur des impôts (très cocasse Éric Le Roch). Il est chargé d’un contrôle des comptes du milliardaire absent. Pignon, qui veut exister, le supplie de lui faire subir, à lui, le pauvre homme que personne ne regarde plus, un contrôle fiscal.
Et ça marche ! Tout d’un coup, Pignon devient visible. Sa femme le considère (Michèle Garcia) et la belle aux œuvres d’art aussi. Pignon garde son calme et trouve un réconfort amical auprès de sa jeune voisine russe, une amie réelle (Irina Ninova).
Bref, une troupe avec des comédiens très bons qui ont des partitions consistantes et, au centre, le débonnaire et malicieux Gérard Jugnot. Francis Veber orchestre cela comme un gamin qui veut faire une bonne farce. Le public est heureux, les acteurs aussi.
Théâtre des Nouveautés (tél. 01.47.70.52.76, www.theatredesnouveautes.fr), du mardi au samedi à 21 heures, en matinée le samedi et le dimanche à 16 heures. Durée : 1 h 25.
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