UN DÉCOR extraordinaire de cordes – mot interdit au théâtre –, une forêt de cordes, qui, un moment, s’abattront. La lumière et les comédiens s’en jouent, se cachent, passent furtifs, se pendent, tournoient. Ce décor est signé Nicky Rieti, artiste voyant.
Car, on n’en fera pas ici le commentaire, chacun en fera ses propres images, cette forêt de cordes répond très exactement du propos de Jean-François Peyret, homme de théâtre qui s’est toujours passionné pour la science, et Alain Prochiantz, dont on lira bientôt « Qu’est-ce que le vivant ? » (Seuil).
C’est Peyret qui signe la mise en scène d’un texte qui se déploie en énoncés simples. Tous concernent la procréation médicalement assistée et tire les fils jusqu’aux questions les plus graves et aux folies les plus risibles. Quatre comédiens portent les interrogations, constatations, avec une grâce séduisante, un faux détachement. Honneur à Anne-Laure Tondu, malicieuse et fine, bien entouré de Jacques Bonnaffé, familier des introspections, singulier, sans peur, Yvo Mentens, qui finit enfoui sous un monceau de cordages, accent chantant, poésie bien à lui, Pascal Ternisien, enfin, aussi sérieux que subtilement cocasse.
On ne mentira pas. Le spectacle, qui dure environ 1 h 30, s’épuise une fois que les cordes sont tombées. On comprend parfaitement ce que veulent nous dire en silence, attente, les protagonistes du spectacle. Mais ce serait un bijou d’intelligence amusée et de gravité s’il s’interrompait plus vite !
La Colline, petite salle (tél. 01.44.62.52.52, www.colline.fr), du mercredi au samedi à 21 heures, mardi 19 heures, dimanche 16 heures. Jusqu’au 17 décembre.
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