DANS LE CLASSEMENT annuel de l’association de défense de l’environnement, le Cool IT Leaderboard, Google remonte de la quatrième à la première place. Même si tout n’est pas rose – plutôt vert –, puisque son score n’est que de 53/100, l’entreprise détrône le vainqueur des deux années précédentes, Cisco, qui chute de 70 à 49. La première société française évaluée, Alcatel-Lucent, est en sixième position avec 40 points.
Le classement, établi depuis 2008, dépend de trois critères : les solutions apportées pour adopter des énergies plus écologiques et les objectifs de réduction de la pollution au sein des activités du groupe (40 % de la note totale) ; l’impact des centres de traitement des données (data centers), des communications et équipements téléphoniques et des ordinateurs (25 %) ; et l’investissement des entreprises pour promouvoir des politiques plus écologiques(34 %).
Greenpeace a estimé que « la première place de Google récompense les efforts importants réalisés par le géant américain qui a publié les résultats de l’évaluation de son empreinte énergétique et fourni un plan détaillé de sa stratégie de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES) ». Précisant que « Google est en haut du podium parce qu’il joint les actes à la parole ».
Derrière le géant vert américain se pressent donc le fabricant de composants électroniques américain Cisco, Ericsson et Fujitsu ex aequo avec 48 points, Vodafone (45), TCS et Telefonica (11), enfin Oracle, bon dernier avec 10 points en raison de son manque de transparence.
Le moteur de recherche investit depuis longtemps dans l’énergie verte. Pas assez, selon certains. En 2010, sa consommation électrique s’est élevée à 2,25 milliards de kWh, émettant 1,46 million de tonnes d’équivalent CO2. À lui seul, Google représente 0,01 % de la consommation mondiale en électricité. Mais il s’est engagé à recourir encore plus aux énergies renouvelables, principalement l’éolien et le solaire, qui en 2012 devraient répondre à 35 % de ses besoins en énergie, contre 25 % l’an passé.
En 2011, l’entreprise californienne aura dépensé près d’1 milliard de dollars (915 millions exactement) pour réduire son empreinte énergétique. Son dernier data center a ainsi été implanté en Finlande et il utilise la fraîcheur du climat et l’eau de mer pour évacuer la chaleur des serveurs informatiques. Il faut rappeler que Yahoo!, qui s’est installé à côté des chutes du Niagara, ne consomme que 18 % d’électricité issue du charbon et 55 % d’énergie renouvelable pour alimenter ses data centers.
Parmi les autres projets de Google, on relève 168 millions de dollars investis dans une ferme solaire située au beau milieu du désert de Mojave en Californie, 100 millions prévus pour une ferme éolienne dans l’Oregon et 280 millions destinés à aider à l’installation de toits solaires, commerciaux et résidentiels, aux États-Unis.
Mauvais élèves.
Quid d’Apple et de Facebook ? Ils n’ont même pas été jugés dignes de figurer dans le tableau de Greenpeace ! Apple parce que « ses efforts ne lui permettent même pas de remplir les critères définis », Facebook parce qu’il vient à peine (en décembre) de fixer ses premiers objectifs sur l’utilisation des énergies renouvelables. Il était temps, car le réseau social était dans le collimateur de l’ONG en raison de son utilisation éhontée du charbon pour produire de l’électricité. Or, d’ici à 2014, la commune de Lulea, en Suède, accueillera à la demande de Facebook la plus grande ferme de serveurs jamais construite en Europe : 84 000 m2, l’équivalent de 11 terrains de foot, dont la consommation d’électricité atteindra celle d’une ville de 16 000 foyers. Facebook a par ailleurs commencé à verdir son image, avec la création d’une page « Green on Facebook », dans laquelle l’entreprise communique sur ses engagements en faveur de l’environnement.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série