Bach par Pieter Wispelwey
Le violoncelliste néerlandais Pieter Wispelwey a fêté ses 50 ans à Paris. Avec Bach. Et dans un des lieux les plus secrets : la Chapelle de Jésus-Enfant, chapelle des catéchismes de Sainte-Clothilde, dans le 7e arrondissement. Ce bel édifice néogothique anglais de la fin du XIXe siècle, qui abrita en 1956 le mariage de Jacques Chirac, possède un orgue Cavaillé-Coll déplacé de l’église des Billettes et jouit d’une acoustique plus que satisfaisante.
Ce récital accompagnait le lancement du nouveau disque du musicien. Pour son troisième enregistrement des « 6 Suites pour violoncelle seul », une œuvre que les grands violoncellistes remettent toute leur vie sur le métier, Wispelwey a voulu tenter l’expérience d’instruments historiques, un violoncello piccolo du XIIIe et un violoncelle baroque de Pieter Rombouts de 1790, tous deux accordés au diapason 415 Hz dit de Cöthen (du nom de la cour d’Anhalt-Cöthen où Bach composa ces Suites vers 1720), un ton en dessous de celui utilisé par les violoncelles modernes. Et il a sollicité l’aide de deux musicologues pour tenter de résoudre les énigmes qui subsistent concernant ce manuscrit jamais publié et dont on ne possède qu’une copie, de la main d’Anna Magdalena, la seconde épouse du compositeur. Le résultat est extrêmement convaincant, envoûtant même, et un documentaire complète les 2 CD, sur le travail préparatoire de l’enregistrement, travail de fourmi qui donne le vertige et laisse augurer, comme le dit Wispelwey lui-même, que « ce troisième enregistrement n’est pas une fin mais une étape ».
2 CD + 1 DVD Evil Penguin Records (distribution Codaex).
Beethoven par Andsnes
Le Norvégien Leif Ove Andsnes, un des meilleurs pianistes (et le plus discret) de sa génération, vient de changer d’éditeur. Il quitte EMI, chez qui il a réalisé des enregistrements merveilleux (Grieg, Schubert, Rachmaninov…), et passe chez Sony, pour le projet « The Beethoven Journey ». Premier volet : les concertos pour piano n° 1 et 3. Andsnes dirige le Mahler Chamber Orchestra de son piano. Il semble plus à l’aise dans le premier que dans le troisième. On attend la suite.
1 CD Sony Classical.
Mozart et Clementi par Ciccolini
Aldo Ciccolini à 87 ans se fait, et c’est compréhensible, rare à la scène. Ne manquez pas ses rares apparitions, vous pourriez le regretter – il doit donner le 4e concerto de Beethoven au Théâtre des Champs-Élysées le 13 février prochain, avec l’Orchestre de Chambre de Paris sous la direction de Louis Langrée. C’est peu de dire que celui qui a enchanté notre apprentissage du répertoire de piano – dans les années 1970, il tenait le haut du pavé chez EMI– a atteint une grande maturité musicale. Témoin ce deuxième récital Mozart publié chez Dolce Volta, agrémenté d’une sonate de Clementi, joué sur un somptueux piano Bechstein. Au programme les sonates n° 12 et 14 et la Fantaisie en ut mineur. Magnifique !
1 CD. La Dolce Vita (distribution Harmonia Mundi).
Tchaïkovsky par Gergiev
Valery Gergiev continue avec le London Symphony Orchestra l’exploration du répertoire symphonique russe qu’enregistre le label de l’orchestre LSO Live. Les trois premières symphonies de la jeunesse de Tchaïkovsky sont les parentes pauvres de la série. Beaucoup plus proches de la culture russe des siècles précédents que les dernières, chargées de l’expérience de vie du compositeur, elles sont très dissemblables, avec, pour les deux premières, « Rêves d’hiver » et « Petite Russienne », un caractère folklorique, alors que la troisième contient en germe toute la saveur des ballets. Balanchine la fit sienne pour une chorégraphie inoubliable nommée « Joyaux ». Gergiev défend les trois œuvres avec une belle énergie et un style impeccable.
1 CD SACD LSO Live.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série