ARTS - CIMAISES

Gustave Courbet, l’amour de la nature

Publié le 15/04/2011
Article réservé aux abonnés
1302830020245666_IMG_58670_HR.jpg

1302830020245666_IMG_58670_HR.jpg
Crédit photo : RMN/R.-G. OJÉDA

1302830021245673_IMG_58671_HR.jpg

1302830021245673_IMG_58671_HR.jpg
Crédit photo : INSTITUT COURBET D'ORNANS

PARIS

à travers une trentaine de toiles et quatorze dessins, ainsi qu’un florilège d’œuvres de ses suiveurs et admirateurs, la fondation Mona Bismarck consacre une exposition à Gustave Courbet (1819-1877), artiste complexe et libre, peintre du réel qui en même temps annonça l’Impressionnisme. Elle s’attache à montrer combien le paysage occupe une place importante dans la carrière du maître. « Le beau est dans la nature », disait Courbet, dont l’art est un mélange de conventions et d’audaces. Il ne voulut pas autre chose que représenter « le vrai », mais il le transcenda. Formé au classicisme, il fut à l’origine du réalisme moderne. Les premières œuvres du peintre, déjà inspirées par le terroir natal et la vallée d’Ornans (voir « la Source de la Loue » et « le Passage du gué »), ont de puissants accents romantiques. Dans les sous-bois intimes de Franche-Comté, les ocres tirent sur le rouge et l’on pense aux Nabis. Avec les paysages de sa vallée natale, l’identité du peintre réaliste se confirme.

Mona Bismarck Foundation, 34, avenue de New-York, 16e, www.monabismarck.org. Jusqu’au 4 juin.

CHANTILLY

Les Clouet de Catherine de Médicis

Le musée Condé renferme un trésor : des centaines de portraits qui furent dessinés par les Clouet, Jean (le père) et François (le fils), célèbres artistes du XVIe siècle. Cet ensemble fut constitué par la reine Catherine de Médicis. D’une extrême fragilité, la collection n’est que très peu dévoilée au public. Cette exposition est donc une belle occasion de voir réunies plus de 150 feuilles des Clouet. Les artistes utilisaient un mélange de pierre noire et de sanguine. Ils croquaient sur le vif leurs modèles, qui posaient souvent de trois-quarts. Les traits sont mélodieux, d’une sobriété absolue, et merveilleusement articulés. Prenant exemple sur Jean Fouquet (qui rénova la peinture française du XVe), les Clouet conjuguent le style des Flamands, pétri de réalisme, et celui, plus intellectuel et idéalisé, des Italiens. Cette galerie de portraits dessinés de la cour des Valois (Marguerite de Navarre, François II, Henri II, François Ier...) est d’une rare qualité et d’une grande cohérence.

Musée Condé, Domaine de Chantilly, tél. 03.44.27.31.80. Jusqu’au 27 juin.

D. T.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8944