Une galerie de visages : l'exposition puise dans les quelque 2 millions d'images du musée (qui porte le nom de l'inventeur de la photographie, natif de Chalon), associées aux très nombreux documents d'identité rassemblés par un passionné alsacien, Ivan Epp, qui court les vide-greniers et les ventes sur Internet.
L'ambition est de décrypter les liens parfois complexes entre la photographie et les autorités, du recensement à la surveillance des populations. Différents modèles de cartes d'identité, émises en 1918 dans une Alsace tout juste redevenue française, reflètent l'embarras des autorités de l'époque à définir qui était français et qui ne l'était pas. Sur un autre mur, le détenteur d'un certificat de capacité (permis de conduire) de 1922 arbore une moustache touffue, de celles qui reviennent à la mode.
Il y a des portraits « face-profil » réalisés selon les méthodes d'Alphonse Bertillon, le père de la police technique et scientifique en France. D'autres viennent des États-Unis, accompagnés d'empreintes digitales et surmontés de la mention « Wanted ». Les faux papiers d'une résistante juive et des documents où les symboles nazis ont été recouverts dans la France d'après-guerre évoquent une page plus sombre de l'histoire.
« Ce sont toujours les mêmes enjeux de contrôle des frontières et des populations », selon Emeline Dufrennoy, la commissaire de l'exposition, qui raconte avoir commencé à plancher sur les photos d'identité après l'apparition des fichés « S » dans l'actualité.
Jusqu'au 14 janvier. Tél. 03.85.48.41.98, www.museeniepce.com
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série