Jazz-rock
Le 9 décembre 1964, John Coltrane et son illustrissime quartet (McCoy Tyner, piano, Jimmy Garrison, contrebasse, Elvin Jones, batterie) entraient dans les studios de Rudy Van Gelder à Englewood (New Jersey), sous l’œil du producteur Bob Thiele. Pour enregistrer en une prise ce qui allait être à la fois une pièce maîtresse du free-jazz et le chef-d’œuvre de la recherche mystique du saxophoniste : « A Love Supreme ». Un demi-siècle plus tard, le Dal Sasso/Belmondo Big Band a décidé de revisiter l’intégralité de cette musique fondatrice et incantatrice dans un CD intitulé « John Coltrane - A Love Supreme » (Jazz People/Harmonia Mundi). Arrangeur et compositeur, Christophe Dal Sasso a respecté l’architecture de l’œuvre en quatre mouvements. Toute la force et la puissance musicale de la création coltranienne sont révélées et accentuées par le passage à la dimension du grand orchestre, dans lequel officient notamment les frères Belmondo, Stéphane, trompette, et Lionel, saxes. À l’exception d’une introduction due à la plume de l’arrangeur, la charge émotionnelle et la démarche modale originale sont rendues avec respect et dévotion. Intensément superbe.
Pierrick Pedron aime relever des défis. Après s’être attaqué, dans son précédent CD, « Kubic’s Mon » (Act/Harmonia Mundi), au répertoire de Thelonious Monk, le saxophoniste-alto récidive, mais en changeant de direction musicale. À savoir la musique d’un des groupes de rock anglais emblématiques des années 1970-1980, The Cure, dans son dernier opus, « Kubic’s Cure » (Act/Harmonia Mundi). Aux commandes de son trio (Thomas Bramerie, contrebasse, Franck Agulhon, batterie), plus quelques invités (Médéric Colligon, trompette, Thomas de Pourquery, chant, Ghamri Boubaker, flûte algérienne), il réinvente la musique de Robert Smith et ses acolytes, assez basique harmoniquement mais cependant culte, l’enrichissant au passage de nouvelles couleurs avec des climats énergiques jazz et rock. Une « Cure » de rajeunissement salutaire et exemplaire.
Sophie Alour est une des rares jazzwomen françaises. Saxophoniste (ténor et soprano, mais aussi flûtiste et organiste), Django d’or 2007, elle est surtout connue pour son travail au sein du quartet uniquement féminin de l’organiste Rhoda Scott. En tant que leader, elle a dirigé plusieurs formations et a réussi à s’imposer grâce à des démarches originales et inédites. Dans son dernier disque, « Shaker » (Naïve), elle se tourne résolument vers les musiques des années 1960, avec un clin d’œil au rock, au groove et au funk, tout en conservant de très nombreuses références jazzy, comme cette belle évocation d’un standard, « My Favorite Things ». À part cela, neuf compositions personnelles enlevées et toniques, qui débordent de couleurs et d’énergie.
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