PROTOTYPE du grand ballet romantique, « la Belle au bois dormant », de Tchaïkovski et Marius Petipa d’après le conte de Charles Perrault, dans l’increvable chorégraphie et mise en scène de Rudolf Noureev (1989), est (avec « le Parc » de Preljocaj, à Garnier) le plat de résistance de l’Opéra-Bastille en décembre. Le Ballet de l’Opéra de Paris y fait briller ses plus belles étoiles et invite même l’immense étoile du Bolchoï Svetlana Zakharova à danser le rôle-titre, pour deux soirées exceptionnelles (28 décembre et 2 janvier). La distribution de la première, qui est celle choisie pour la retransmission dans les cinémas UGC ce 16 décembre à 19 h 30, avait pour principaux protagonistes deux étoiles confirmées, Eleonora Abbagnato et Matthieu Gagno. Physiquement bien appariés et formant un couple très crédible, ils ont brillé avec autant d’aisance que de technique dans leurs rôles particulièrement périlleux. Le luxe des distributions étant ce qu’il est, un couple de jeunes étoiles leur a volé la vedette, à l’applaudimètre, dans le pas de deux de l’Oiseau bleu : Mathias Heymann et Myriam Ould-Braham étaient irrésistibles de chic, de maîtrise et d’aplomb. Les spectateurs des représentations des 20, 25, 28, 31 décembre et 4 janvier les trouveront distribués dans les rôles principaux parmi les sept distributions possibles de cette série de représentations du ballet, qui n’avait pas été dansé sur cette scène depuis neuf ans. Une féerie à déguster en famille.
Les blasés du grand spectacle pourront se tourner vers la version plus intime de Matthew Bourne, qui fait rage en ce moment outre-Manche et Atlantique : « Sleeping Beauty, a Gothic Romance », qui vient d’être édité sur DVD (Deutsche Grammophon/Universal), est certainement, malgré les mérites de sa « Cendrillon » transposée dans le Blitz de Londres, ce que le chorégraphe britannique a fait de mieux depuis son sulfureux « Swan Lake », qui mettait en scène des cygnes mâles et noirs très délurés. L’histoire est transposée à l’ère victorienne et à son réveil, cent ans plus tard, la Belle se retrouve à notre époque. Et Caradoc, fils de la méchante Fée Carabosse, n’entend pas la laisser aux mains de son prince charmant… Perversion délicieuse et spectacle hautement recommandable !
Opéra Bastille (tél. 0892.89.90.90 et www.operadeparis.fr) jusqu’au 4 janvier. Places de 5 à 160 euros.
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