UN MOMENT prodigieux, une plongée dans le monde sombre et sarcastique de Samuel Beckett avec « Krapp’s Last Tape » (« la Dernière Bande ») mis en scène et interprété par Robert Wilson. Dans un univers en noir et blanc avec quelques taches d’un rouge infernal, le grand artiste américain propose une fascinante version de ce texte sombre.
Cela ressemble à un film expressionniste. À chacun de ses anniversaires, Krapp a enregistré une bande qui rappelle les événements importants de l’année. Ce jour-là, il a 70 ans. Il écoute une bande vieille de plusieurs dizaines d’années. Il était jeune. Il parle d’une femme, d’une barque, de l’eau qui clapote. La vie a passé. Qu’a-t-il perdu ? Raté ? Robert Wilson fait de ce monologue avec voix présente et voix enregistrée un fabuleux opéra tissé de silence, de fracas, de chuchotements, de cris.
Théâtre de l’Athénée (tél. 01.53.05.19.19, www.athenee-theatre.com), ce soir 7 décembre et demain 8 décembre, à 20 heures. Durée : 1 h 10. En anglais avec surtitres en français.
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