ROSE est un long monologue qui, s’il était joué intégralement, durerait 2 h 30. Comme en Angleterre, où Thierry Harcourt l’a découvert. Il le met en scène en s’appuyant sur une interprète aussi intelligente qu’aimée du public. Adapté par Perrine Moron et Laurent Sillan, le spectacle ne dure ici qu’1 h 15.
On n’a pas le sentiment de perdre le moindre détail de ce récit. Rose est le nom de la femme qui s’adresse à nous. Assise sur un banc, cette grand-mère ashkénaze raconte sa vie, ses deuils. Elle ne se lève du banc que pour des suspensions brèves du jeu. Très belles lumières de Jacques Rouveyrollis, heureuse scénographie et costumes de même de Patricia Rabourdin, musique bien distillée d’Éric Slabiak, qui est la discrétion même et possède un talent profond.
Que dire ? On aurait le sentiment d’un récit qui ressemble à d’autres récits. Pourtant, le malheur comme la force de vie sont uniques. De son shtetl de Russie au ghetto de Varsovie, de la Palestine aux Etats-Unis, on suit Rose. On l’écoute se remémorer sa vie et être toujours aussi sensible aux souffrances des autres. Ne racontons rien. Il faut écouter, découvrir.
Judith Magre est d’une beauté fascinante. Sa voix aux nuances sûres, sa présence, son regard, sa manière d’être, de bouger, tout subjugue. Une artiste qui fait passer idées, émotions, sentiments, vérités par-delà la fiction d’une manière éblouissante. Une femme unique, Judith Magre.
La Pépinière-théâtre (tél. 01.42.61.44.16, www.theatrelapepiniere.com), à 19 heures du mardi au samedi, dimanche à 15 heures.
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