Si le jazz est populaire de nos jours, c'est principalement grâce aux chanteuses, qui attirent les foules. Aujourd'hui, les hommes ne boxent pas dans la même catégorie. Pourtant, certains sont les héritiers des meilleurs représentants que furent notamment Nat King Cole, Mel Tormé, Johnny Hartman (qui a enregistré en duo avec John Coltrane), Billy Eckstine, Al Jarreau et Jon Hendricks, tous deux disparus l'année dernière.
Ainsi Kurt Elling. À 50 ans, le chanteur à la voix d'or et de velours, originaire de Chicago, prouve dans son dernier CD, « The Questions » (Okeh/Sony Music), que son répertoire est très large. Certes, les Hammerstein/Rodgers, Hoagy Carmichael/Johnny Mercer (« Skylark ») et Leonard Bernstein, du Great American Songbook, sont présents. Mais parmi les autres invités figurent aussi Bob Dylan (« A Hard Rain's A-Gonna Fall »), Paul Simon, Peter Gabriel, Jaco Pastorius et Carla Bley.
En prime, pour accompagner ce multirécompensé aux Grammy Awards, de sacrées pointures, comme le fidèle Branford Marsalis (saxe), le jeune Marquis Hill (trompette), Joey Calderazzo (piano) ou encore Jeff « Tain » Watts (batterie). D'admirables compagnons pour un chanteur de jazz d'exception qui vient de réaliser un album de très haute tenue vocale. Kurt Elling sera en concert le 17 avril à La Seine Musicale de Boulogne-Billancourt et auparavant en tournée à Schiltigheim, Cholet, Caen, Saint-Nazaire et Nice.
Dans les racines du jazz
Venu du blues-rock, versé dans la pop avant de rebondir dans le jazz grâce au pianiste belge Eric Legnini et à un très beau disque en hommage à l'une de ses idoles, Nat King Cole, avant d'être couronné aux Victoires du Jazz en 2017, Hugh Coltman propose un nouveau voyage en musique en lorgnant vers La Nouvelle-Orléans. Le chanteur britannique, installé à Paris depuis quelques années, vient de graver un CD interrogatif, « Who's Happy ? » (Sony Music/OKeh). Et la réponse s'impose d'elle-même : les auditeurs de cet opus en hommage à la ville mère de nombre de musiques modernes et berceau du jazz.
Cet élégant charmeur, au talent débordant de swing et de verve, a fait appel à un solide brass band local, pour soutenir des compositions originales (dont certaines autobiographiques) qui plongent dans les racines du jazz. Un travail enchanteur rempli d'émotions sincères, de bonnes vibrations et d'inspirations fécondes. À écouter le 12 avril à Paris, au Bataclan.
Découvert au sein d'un tandem avec le pianiste Diederik Wissels au début des années 1990, le vocaliste belge David Linx s'est révélé chanteur de jazz tout-terrain. Un qualificatif qui s'affiche dans son dernier disque, « 7 000 Miles » (Sound Surveyor Music), enregistré avec le trio de l'emblématique batteur français André Ceccarelli (Pierre-Alain Goualch, piano/Fender Rhodes, Diego Imbert, contrebasse). Trois hommes que le chanteur, à l'expression et à l'intonation vocale si particulières, connaît bien pour avoir gravé voici une dizaine d'années un hommage à Claude Nougaro.
Dans « 7 000 Miles », au milieu de thèmes originaux, figurent deux classiques revisités, « Sitting On The Dock Of The Bay » d'Otis Redding et « Night and Day » de Cole Porter, qui affirment la formidable cohésion expressive de ce quartet.
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