QUELQUES LIGNES, quelques mots…, il ne faut pas peser et faire de doctes analyses lorsque tant de grâce se dégage d’un travail loyal, sérieux, intelligent, fin. Le spectacle ne se donne que pour quelques représentations, mais il mérite d’être signalé, car il ravit les enfants et les adultes sensibles.
Après la version d’Irina Brook, dont nous avons aimé les qualités foraines et qui s’appuie sur un déploiement de talents confirmés d’acteurs, chanteurs, danseurs, voici une version très fidèle à la construction de l’histoire de Peter Pan telle que la plupart des spectateurs peuvent la connaître. Elle nous est racontée avec des moyens simples. Mais avec une telle joliesse, une telle intelligence du théâtre, et l’adaptation de Judith Perlmutter est si ingénieuse, que l’on est sous le charme.
Cette jeune équipe n’a pas de moyens matériels importants pour donner vie à « Peter Pan ou la quête de Wendy ». Mais la troupe déborde de promesses. La mise en scène, signée de l’adaptatrice et de Luna Rousseau, est vive mais pourrait encore gagner en rythme. Ces jeunes qui ont de l’autorité ne devraient pas craindre de mettre un peu plus de musique au long de ces scènes connues ! En Mouche, le lieutenant de Crochet, Luna Rousseau, qui joue donc, est très bonne ; le Capitaine est très bien dessiné par Tristan Le Doze, qui a de vraies qualités de jeune premier et compose avec esprit le « méchant ». Clochette a la jolie silhouette déliée d’Émilie Leredde, Marianne Duvoux est une adorable Wendy, Laetitia d’Ortoli est Mrs Darling, Émilien BenoIt, John, le petit frère. Chacun joue aussi les enfants perdus du « Pays du jamais ». Quant à Peter Pan, il a trouvé en Alexander Vicaire l’idéale incarnation. On s’envole avec lui comme avec tous ces jeunes, qui viennent de l’excellente école Claude Mathieu. Suivons-les !
Théâtre de la Reine Blanche, 2 bis Passage Ruelle, 75018 Paris (tél. 01.40.05.06 .96), ce mercredi 8 juin et le vendredi 10 juin à 19 heures, le mercredi 15 juin à 17 heures, le vendredi 17 juin à 19 heures. Durée : 1 heure.
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