Classique
Priorité aux grands anciens et disparus, comme le Chilien Claudio Arrau, dont la carrière a duré près de quatre-vingts ans. Dans « Rarities 1929-1951 », on découvre le répertoire qui fut, dans ses années de formation, la base de celui de ses années de maturité : Beethoven, Mozart, Liszt, Brahms. Des enregistrements en 78 tours des années 1930 voisinent avec d’autres plus tardifs pour le microsillon, tous habités par la foi d’un artiste hors pair, qui aimait le studio d’enregistrement comme une expérience différente du concert (3 CD, Warner Classics).
« Vladimir Horowitz Recordings 1930-1951 » contient les premiers enregistrements d’un autre pianiste à la longévité extraordinaire. Enregistrés à Londres, dans les fameux studios d’Abbey Road, ces piliers de son répertoire (des Scarlatti brillantissimes, Chopin, Poulenc) sont à savourer comme les premières moutures d’enregistrements qu’il répéta tout au long de sa carrière (3 CD, Warner Classics).
Witold Malcuzynski sera pour beaucoup la découverte de cette sélection. Ce Polonais, qui obtint en 1937 le 3e prix du concours Chopin de Varsovie, s’exila en Amérique pendant la guerre et ce n’est qu’après 1945 que sa carrière put s’établir en Europe. Les 8 CD du coffret « The Polish Master Pianist » montrent qu’il était autrement plus intéressant que la légende qui l’avait étiqueté pianiste « chopinien » et successeur désigné de Paderewski. Son répertoire s’étend à Liszt, Rachmaninov et surtout Szymanowski, Scriabine et Prokofiev. Un passionnant parcours avec quelques concertos, sous la direction de chefs tels que Malko, Susskind, Kletzki, Rieger, soit l’élite de l’après-guerre (Icon Warner Classics).
« Nelson Freire - Radio Days » réunit six concertos pour piano et orchestre enregistrés entre 1968 et 1979, période où le pianiste brésilien n’était pas aussi populaire en France qu’aujourd’hui (2 CD, Decca/Universal). Au même moment paraît son dernier et magnifique enregistrement, avec Riccardo Chailly et le somptueux Gewandhausorchester, du « Concerto n°5 » et de la « Sonate opus 111 » de Beethoven (1 CD, Decca).
À quatre mains
Martha Argerich et Daniel Barenboim en duo, enregistrés en direct à la Philharmonie de Berlin en avril 2014, c’est une aubaine à ne pas manquer. Mozart, Schubert et Stravinsky courent et pétillent sous les quatre mains de ces deux complices de toujours, tous deux nés en Argentine (1 CD, Deutsche Grammophon/Universal).
Pascal Rogé pratique aussi la convivialité en invitant ses amis, la violoniste Elmira Darvarova, les vents Moragués, Wang et Wall, à le rejoindre pour un programme Poulenc très festif (1 CD, Urlicht).
Après un oubliable programme de Sonates de Domenico Scarlatti publié en 1994 par Erato, Anne Queffélec revient avec « Ombre et lumière », 18 sonates du maître napolitain, chacune constituant un petit drame théâtral sous les doigts les plus experts et enchanteurs du piano français (1 CD, Mirare).
L’Argentin Nelson Goerner consacre à deux œuvres clés de Schumann, « Kreisleriana, op. 16 » et « Études symphoniques, op. 13 », un disque qui témoigne d’une grande maturité (1 CD Outthere).
Parmi les plus jeunes, le Britannique Benjamin Grosvenor, 22 ans, a le vent en poupe. Il donnera un récital salle Gaveau le 2 février. « Dances », au thème un peu factice (des « danses » très diverses, de la « Partita n°4 » de Bach à un « Boogie-Woogie Etude » endiablé de Morton Gould), met en évidence les multiples facettes d’un talent précoce (1 CD, Decca/Universal).
Signalons enfin le mérite du Français François Chaplin de sortir des sentiers battus, avec l’intégrale des « Mazurkas » d’Alexandre Scriabine, disparu il y a cent ans, un programme impeccable et original, agrémenté des « Deux Études, op. 8 » (1 CD, Evidence).
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série