Le roi des coffrets de cette fin d’année, c’est, avec ses 77 CD qui résument l’ensemble de sa carrière, le monument élevé par Warner à Itzhak Perlman. 70 ans, le violoniste israélo-américain, qui a mené une carrière exemplaire, bravant le handicap d’une poliomyélite, entame une tournée mondiale (il sera à la Philharmonie de Paris le 7 avril 2016) et voit tous ses enregistrements pour Warner réédités, remastérisés dans les studios londoniens d’Abbey Road et présentés dans leurs pochettes d’origine. Tous les grands concertos du répertoire, les phares de la musique de chambre, avec les plus grands (Argerich, Askenazy, Zukerman, Barenboim et même Plácido Domingo), mais aussi nombre de ces albums thématiques dont il a le secret (musiques espagnole, klezmer, blues...). Un trésor (« Perlman : The Complete Warner Recordings », 77 CD + 1 album illustré ; un plus modeste digipack de 23 CD, « The Perlman Sound », est également disponible)
Autre monument, et ce n’est qu’un début, car la réédition de ses 78 tours est annoncée pour 2016, au soprano allemand Elisabeth Schwarzkopf (née il y a cent ans, décédée en 2006), avec tous ses récitals édités en microsillons 33 tours (même remastérisation, mêmes pochettes d’origine). Lieder de Mozart, Schubert, Wolf, Brahms et Richard Strauss mais aussi récitals d’airs d’opéras avec les meilleurs accompagnateurs de l’époque. Une leçon de chant pour l’éternité (« Schwarzkopf : The Complete Recitals 1952-1974 », 31 CD, Warner Classics).
Hommage est rendu à un autre artiste disparu, le pianiste viennois Friedrich Gulda (1930-2000), avec la publication par Deutsche Grammophon des sonates et concertos de Mozart qu’il a enregistrés pendant sa carrière. Une somme passionnante (« Gulda The Mozart Tapes », 10 CD).
Tout ce que le chef d’orchestre français d’origine russe Igor Markevitch (1912-1983) a gravé pour La Voix de son Maître entre 1938 et 1969 est réédité en un coffret de la collection d’archives Icon, soit tous les trésors de l’ère mono mais aussi du début de la stéréo, de Bach à Dallapiccola (« Markevitch : The Complete HMV Recordings », 18 CD, Erato).
Un juste hommage est rendu au compositeur français Henri Dutilleux (1916-2013) avec la quasi totalité de son œuvre, défendue par ses plus grands interprètes : Seiji Ozawa, Paavo Järvi, Charles Munch et Mstislav Rostropovitch (« Dutilleux - The Centenary Edition », 7 CD, Erato.).
Aldo Ciccolini (1925-2015), récemment disparu, a vu tous ses enregistrements de studios réédités par son éditeur quasi exclusif EMI. Decca complète cet hommage avec un petit coffret de 3 CD contenant les concertos qu’il a joués entre 2006 et 2008 au Festival de Radio-France à Montpellier. Mozart (20e et 23e), Saint-Saëns (4e et 5e) et deux œuvres rares d’Ildebrando Pizzetti (1880-1968) qu’il affectionnait : le concerto pour piano « Canti della stagione alta » et le « Rondó Veneziano », deux œuvres rares dirigées par Friedemann Layer (« Ciccolini Concertos », 3 CD, Decca/Universal).
Enfin, dernier trésor et, pour les amateurs de musique de chambre, la plus belle aubaine de l’année : la réédition de tout ce qu’ont enregistré Adolf Busch (1861-1952) et le quatuor Busch entre 1928 et 1949. Des références absolues pour Bach, Schubert, Brahms et Beethoven, avec quelques inédits sur CD (« Busch : The Complete Warner Recordings », 6 CD).
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