La carrière de John Coltrane (1926-1967) est jalonnée d’albums indispensables, pour certains devenus légendaires. La réédition d’« Afro Blue Impressions » (Pablo Records/Universal), si elle permet de retrouver l’immense saxophoniste, marque aussi un double anniversaire. En premier lieu, les 40 ans de la création du label par le célèbre producteur Norman Granz (propriétaire, auparavant, de Verve, Clef ou Norgran). Ensuite, les 50 ans de ces enregistrements, réalisés en direct en octobre et en novembre 1963, respectivement à Stockholm et à Berlin. Coltrane est alors au sommet de son art. Il dirige son magnifique quartet – McCoy Tyner (piano), Jimmy Garrison (contrebasse) et Elvin Jones (batterie) –, qui, en totale osmose et parfaite symbiose avec le leader, est porté vers des contrées encore inexplorées et inexploitées d’un jazz de plus en plus librement improvisé. Outre les titres parus dans le disque d’origine – tous des standards du quartet, dont une longue (plus de 21 minutes) version de « My Favorite Things » –, le double album comprend trois titres supplémentaires, enregistrés lors du concert de Stockholm (avec une version plus courte de « My Favorite Things »). John Coltrane et ses complices étaient en pleine recherche et déjà pointaient à l’horizon sonore, rythmiquement tumultueux, de futurs chefs-d’œuvre. Tout un pan de l’histoire du jazz moderne était en route.
Archives radiophoniques.
Label allemand, Moosicus (Naïve) vient de publier pour la première fois des archives de la NDR (Norddeutscher Rundfunk, la station de radio de Hambourg). Au programme : Dizzy Gillespie, Dave Brubeck, Stéphane Grappelli et des musiciens allemands. Le premier volume, intitulé « Dizzy Gillespie & Hans Koller New Jazz Stars », date de mars 1953, quand étaient réunis, dans la même émission, le célèbre trompettiste, dans cinq courtes pièces, et le groupe du saxe-ténor d’outre-Rhin, Hans Koller, comprenant alors un jeune et passionnant tromboniste, Albert Mangesldorff, et une brillante pianiste, Jutta Hip.
Le deuxième volume, consacré au Dave Brubeck Quartet, est un double CD, enregistré en 1958 lors d’un concert à Hanovre, dans le cadre d’une tournée organisée par le Département d’État américain, baptisée « Jazz Ambassadors ». Une visite d’État qui permet de découvrir pour la première fois en Europe le nouveau et futur fameux quartet du pianiste – Paul Desmond, Gene Wright, fraîchement arrivé, et Joe Morello – sur une multitude de standards.
Enfin, le dernier album restitue une session gravée par Stéphane Grappelli et son Ensemble (avec le pianiste Maurice Vander et deux jazzmen allemands) en 1957 dans les studios de la NDR. Loin du Hot Club de France et avec un répertoire composé de standards, de thèmes de Django Reinhardt (« Nuages » et « Manoir de mes rêves ») et du tandem Misraki/Trenet (« Vous qui passez sans me voir »), le violoniste, au swing naturel et inné, se lance dans un travail d’improvisation et des soli précis, subtils et délicats sur des mélodies qui respirent le bonheur harmonique.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série