IL EST RARE. Il est à part. Ses précédents spectacles en solo, de « Quincailleries » (1991) à « Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa » (2003), étaient d’abord des livres puis devenaient des moments de théâtre. Avec « Tout est normal mon cœur scintille », Jacques Gamblin a travaillé autrement. Il a fait des improvisations, de longues improvisations sous le regard de celle qui signe la mise en scène, Anne Bourgeois. Ensuite, il a choisi quelques moments.
Deux jeunes danseurs, Claire Tran, Bastien Lefèvre, comme lui en costume sombre, chemise blanche, cravate noire, suivent avec fluidité les chorégraphies de Catherine Gamblin-Lefèvre, sœur du comédien. Lui-même danse. On n’oublie pas son « Toucher de la hanche » (1997). Ici, les mots ont encore la part belle. L’écriture est souveraine.
Il part d’une absence, d’un abandon, d’une rupture. D’elle, il ne reste rien. Un long cheveu blond. Le titre a été fourni à Jacques Gamblin par une amie qui venait de passer un examen médical, une scintigraphie. Il en fait son miel. Il est dans le droit fil des très grands : Devos pour l’amour des mots, Chaplin et James Thierrée pour le goût du corps et du burlesque, Buster Keaton pour la mélancolie, Josf Nadj pour l’élégance sombre. Il a beaucoup d’esprit. Son humour est très particulier. Il est merveilleux car il est unique, et en même temps tellement simplement humain dans les émotions qu’il affronte. Ses jeunes partenaires ont du charme.
Un spectacle de haute tenue sous la houlette aimante d’Anne Bourgeois. De l’originalité et de la classe !
Théâtre du Rond-Point (tél. 01.44.95.98.21, http://theatredurondpoint.fr)., à 18 h 30 du mardi au samedi, à 15 h 30 le samedi. Durée : 1 h 30. Jusqu’au 3 décembre.
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