La médiatisation du sport de haut niveau, à l'instar des JO, suscite-t-elle un engouement particulier pour l'activité physique ? Les campagnes de santé publique commencent quant à elles, à porter leurs fruits : 81 % des Français sont convaincus des bienfaits de la pratique d’une activité physique et sportive régulière sur leur santé. Plus d'un quart d'entre eux (28 %) déclarent avoir déjà été incités à une pratique sportive adaptée par leur médecin. C'est ce que révèle la cinquième édition du Baromètre Sport Santé* de la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV), une fédération non compétitive mais la cinquième en nombre de licenciés.
Selon cette enquête menée par IPSOS auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes âgées de 15 ans et plus, 2/3 des Français à qui l’activité physique et sportive a été recommandée par leur médecin déclarent s’y être mis suite à ce conseil. Parmi eux, 28 % déclarent continuer à faire du sport, tandis que 37 % affirment suivre ce conseil mais ne pouvoir s’y consacrer autant qu’ils le souhaiteraient. À noter que seulement un tiers de ceux qui se sont vus prescrire une activité physique ont arrêté de le faire (9 %) ou n’ont tout simplement pas suivi le conseil de leur médecin (26 %). Enfin près d’1 Français sur 2 (48 %) déclare que la pratique sportive a permis de diminuer ses dépenses de santé.
Faire entrer le sport dans les habitudes de vie
« Un constat encourageant, estime le Dr Ianis Mellerin, médecin fédéral régional de la FFEPGV. Le sport est un formidable outil de prévention primaire et il faut trouver les bons leviers pour inciter une plus grande part de la population à passer à la pratique. Il est essentiel de faire passer le message par tous : professionnels de santé, politiques, médias. Pratiquer une activité sportive doit rentrer naturellement dans les habitudes de vie ». En pratique, les préconisations visent tout d'abord à lutter contre la sédentarité. L'objectif étant d'arriver à un temps total sédentaire entre le lever et le coucher inférieur à 7 heures/jour. Il est en outre fortement conseillé de « rompre » les temps de sédentarité (par exemple les temps passés assis à un bureau) par des pauses d'activité faible d'au moins une minute toutes les heures ou de 5 à 10 minutes toutes les 90 minutes (par exemple, se lever pour ranger un livre ou marcher lentement). « Il est aussi important de favoriser la dépense physique dans la vie quotidienne, souligne le médecin. En privilégiant par exemple, les déplacements à pied, en prenant le vélo plutôt que la voiture, les escaliers à la place de lʼascenseur, etc. Dans l'esprit des "10 000 pas par jour" recommandés par l'Organisation mondiale de la santé ».
Pour ce qui est de la pratique sportive, les recommandations actuelles sont pour un adulte de 150 minutes d'activité d'endurance ou 75 minutes d'activité intense par semaine à fractionner au choix. Soit 5 fois 30 ou 3 fois 45 minutes dʼactivité dʼendurance, soit trois fois trente minutes dʼactivité intense, soit un mélange des deux… « en veillant dans tous les cas à faire des séances d'au moins 10 minutes », précise le médecin. Et d'ajouter que s'il convient bien sûr de choisir une activité adaptée à sa condition physique, le principal moteur reste le plaisir. À savoir : « S'il n'y a pas de contre-indication, le meilleur sport est celui que l'on a envie de faire »
Pour en savoir plus : www.sport-sante.fr
*Enquête menée sur Internet du 11 au 16 décembre 2015
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