SI VOUS UTILISEZ YouTube, Google Maps, Google+, Gmail (qui serait en passe de devenir la première messagerie en ligne, avec 350 millions de comptes) ou un autre des quelque 60 services offerts par Google, votre anonymat et votre vie privée seront encore plus menacés. Car l’entreprise américaine a décidé de modifier ses règles de confidentialité en regroupant en un seul compte les diverses informations semées ça et là sur les différents services.
Pour Google, il n’y a pas de quoi en faire un drame, puisque toutes ces informations étaient déjà en sa possession : « Le changement concerne la façon dont Google va utiliser ces données, mais pas le type de données collectées. » D’aucuns font d’ailleurs remarquer aux blogueurs qui se plaignent du traçage que beaucoup se sont antérieurement prononcés en faveur du développement du Web sémantique afin de faciliter les recherches sur Internet.
Quant au fauteur de trouble, il promet « une expérience Google plus intuitive », à savoir, par exemple, « vous envoyer des rappels pour vous signaler que vous allez être en retard à un rendez-vous en fonction de l’endroit où vous vous trouvez, de votre agenda et de l’état de la circulation ce jour-là ». Ajoutant que les informations personnelles ne seront toujours pas dévoilées à des tiers. Mais reconnaissant que le nouveau système permettra aussi « des publicités plus pertinentes liées à l’intérêt de l’utilisateur ».
Chaque utilisateur de Google, qui sera averti auparavant, devra donc accepter les nouvelles conditions d’ici la fin de février pour continuer d’avoir accès à ses services personnels.
« Good to know ».
Ce n’est certainement pas un hasard si Google a dévoilé sa nouvelle charte de confidentialité la veille du dépôt, au Parlement européen, d’une proposition de législation qui imposerait aux grands groupes Internet d’obtenir le consentement des utilisateurs pour leurs données personnelles, sous peine d’amendes. Même si une charte de bonne conduite ne prévaut pas sur le droit, ce sont deux bonnes années de gagnées.
Toujours à la pointe de la provocation, Google – qui est aussi dans le collimateur des autorités de la concurrence et de la Federal Trade Commission, justement pour ses pratiques insuffisamment protectrices des données personnelles – a choisi par ailleurs ce moment pour lancer outre-Atlantique une campagne de publicité de plusieurs millions de dollars intitulée « Good to Know » (www.google.com/goodtoknow), sur Internet de manière générale et incitant notamment les internautes à mieux protéger leurs données personnelles sur le Web.
« Don’t Be Evil ».
La mauvaise humeur et l’inquiétude sont d’autant plus grandes que l’annonce intervient juste après le lancement, le 10 janvier aux États-Unis, du service Google « Search, Plus Your World ». Une fonctionnalité qui permet au moteur de recherche de prendre en compte non seulement les contenus du Web, mais aussi ceux publiés sur son réseau social lancé il y a cinq mois Google+, par les membres et par leurs amis, à savoir 90 millions d’abonnés.
Ce qui a conduit ses concurrents Facebook (800 millions de membres), Twitter (100 millions d’inscrits) et MySpace, à accuser Google de « fausser » les résultats de recherche en incluant ainsi les informations issues de son réseau social dans les résultats de recherche standard. Et à tenter de le contrer en concevant un petit module que l’on intègre dans le navigateur Web (uniquement Chrome, Firefox et Safari) et qui, lorsqu’on clique dessus, élargit le champ de résultats orientés « social » des recherches effectuées sur Google.
Cette extension de navigateur est nommée de manière on ne peut plus explicite « Don’t Be Evil », la devise même de Google : « Ne soyez pas malveillants ». L’outil est disponible sur le site Focus on the User, sous la forme d’un petit programme créé en Open Source, à installer sur votre outil de navigation favori, même si Search, Plus Your World n’est pas disponible en France... pour l’instant.
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