On ne citera que pour mémoire les livres qui ont obtenu les principaux prix littéraires de l’automne : « Pas pleurer » (Seuil, Goncourt) de Lydie Salvayre : un hommage aux révolutionnaires espagnols de 1936 et à l’écrivain Georges Bernanos ; « Charlotte » (Gallimard, Renaudot et Goncourt des Lycéens) : la vie de Charlotte Salomon, peintre allemande et juive, assassinée à Auschwitz en 1943, racontée par David Foenkinos ; « Terminus radieux » (Seuil, Médicis) : un grand roman post-nucléaire où les hommes, devenus des mutants, ne savent plus s’ils sont morts ou vivants ; « Bain de lune » (Sabine Wespieser, Femina) : une chronique poétique et politique de son pays natal par la Haïtienne Yanick Lahens ; « Constellation » (Stock, Académie française) : Adrien Bosc revient sur le crash du vol Air France Paris-New York, en octobre 1949, où périrent notamment Marcel Cerdan et Ginette Neveu, entre enquête et réflexion sur le destin et le hasard ; « Karpathia » (P.O.L., Interallié) : un vaste et ensorcelant roman d’aventures de Mathias Menegoz qui nous emporte dans les Balkans du XIXe siècle.
D’autres romans ont reçu la faveur de la critique et du public. Au premier rang, « le Royaume » (P.O.L.), d’Emmanuel Carrère, une enquête métaphysique et en partie autobiographique de 600 pages sur les débuts de la chrétienté, prix littéraire du « Monde ». « L’Amour et les Forêts » (Gallimard), prix Renaudot des lycéens, raconte le calvaire et le combat intérieur d’une jeune femme idéaliste, professeur de français dans une petite ville de province, qui tente de se soustraire à la perversité de son mari. Deuxième volet d’une trilogie commencée par « Peste et choléra », « Viva » (Seuil), de Patrick Deville, nous plonge dans le Mexique des années 1930, dans le sillage de deux hommes aux antipodes mais également passionnés, Léon Trotsky et Malcolm Lowry.
Dans « Tristesse de la terre » (Actes Sud), Éric Vuillard démystifie la légende de Buffalo Bill et le montre sous son vrai nom, Bill Cody, et son vrai jour, celui du créateur du Wild West Show, un grand barnum ambulant où se jouait et se rejouait le génocide du peuple indien avec des Indiens comme figurants.
Couronné du prix du Style, « le Météorologue » (Seuil), d’Olivier Rolin, évoque le destin d’Alexéi Feodossévitch Vangengheim, un grand spécialiste des cumulonimbus, convaincu que le futur appartenait « à l’énergie solaire et à celle des vents ». Nommé directeur du Service hydrométéorologique d’URSS en 1929, il fut envoyé au goulag et exécuté en 1937 pour avoir donné de mauvaises prévisions.
En plein dans l’actualité, « l’Aménagement du territoire » (Gallimard), d’Aurélien Bellanger, qui a obtenu le prix de Flore, a pour thème la construction d’une ligne de TGV dans un village de la Mayenne oublié par l’histoire, quand une lutte mortelle s’engage entre les opposants au projet et ses promoteurs. Le roman, très ambitieux, entremêle les intérêts, les complots et les temps.
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