Pour l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, le symbolisme européen a été source d’une conscience commune balte jusqu’aux années 1920-1930. Dans l'exposition « Âmes sauvages. Le symbolisme dans les pays baltes », au musée d'Orsay (1), 130 peintures, sculptures et dessins démontrent leur unité d’inspiration et de sensibilité.
Les mythes et légendes de tradition orale, comme le « Kalevipoeg », l'épopée nationale estonienne, sont présents, au même titre que ceux de pays proches. Ainsi le « Nec Mergitur » du Polonais Ferdynand Ruszczyc brave les remous de l’histoire.
Dans les portraits évoquant l’âme, la tristesse est mêlée à l’euphorie, le pessimisme à l’optimisme, l’atmosphère est souvent dramatique. Pour le Lituanien Mikalojus Konstantinas Čiurlionis, un des artistes les plus connus, le religieux est associé au scientifique. Dans ses paysages du cycle sur la création du monde, il ajoute une présence surnaturelle.
Certains de ces artistes connaissaient leurs contemporains, Klimt, Van Gogh, et, malgré des couleurs vives, on adhère aux propos de Juliijs Madernieks, qui voyait dans ces tableaux un paradoxe, « un bonheur démesuré né de la destinée tragique de l’humanité ».
SEn 150 œuvres
À Yerres, Propriété Caillebotte (2), « La porte des rêves - Un regard symboliste », 150 œuvres d’une riche collection de deux générations du mouvement symboliste français et européen sont regroupés par thèmes (les mythes, les contes et légendes, le paysage idéal et mystique, la femme fatale, les univers fantastiques). On retrouve Charles Sellier et Lucien Lévy-Dhurmer, Alexandre Séon, Alphonse Osbert, Charles Lacoste, Charles Guilloux, Henri Le Sidaner, René Ménard, Charles Marie Dulac et les sculpteurs Jean Carriès et Victor Rousseau.
Ces tableaux furent exposés à l’époque de leur création et influencèrent pour certains les avant-gardes, mais aussi les mangas et bandes dessinées.
Deux architectes
À voir aussi deux expositions de grands architectes. À la Cité de l’architecture jusqu’au 1er juillet, le Finlandais Alvar Aalto (1898-1976), aussi reconnu comme designer, qui concilie des principes fonctionnalistes et des aspirations humanistes. À la Fondation Cartier jusqu'au 9 septembre, le Japonais Junya Ishigami, qui se libère des codes pour aller vers la légèreté, la transparence, la simplicité et la communion avec la nature.
(1) Jusqu’au 15 juillet, www.musee-orsay.fr
(2) Jusqu'au 29 juillet, www.proprietecaillebotte.com
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